L’émergence des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle s’accompagne inévitablement de dérives.
C’est le cas des deepfakes, de fausses images qui se confondent avec les vraies et qui peuvent porter préjudice aux entreprises. Heureusement, il existe des initiatives qui ont fait de la lutte contre ces dangers leur mission : c’est le cas de OARO.
Ce pape en doudoune est un deepfake, mais classe, mais deepfake, mais… https://t.co/LyYMSv7QoA
— -=- (@mf1337) March 28, 2023
La montée des deepfakes
Ces dernières années, l’intelligence artificielle a fait naître la technologie des deepfakes, qui consiste à manipuler du contenu existant pour créer des images ou des vidéos très réalistes mais trompeuses, car elles n’ont jamais existé dans la réalité.
Comme le montre cet article d’ExpressVPN, cette technologie est de plus en plus utilisée. En 2019, presque 15 000 deepfakes ont été identifiés en ligne, et ce chiffre a augmenté de 900 % chaque année selon le Forum économique mondial.
Cette technologie est dangereuse car elle peut faire croire que certaines personnes ont fait ou dit certaines choses, ou faire croire à des évènements qui ne sont jamais arrivés. C’est ce que l’on appelle l’effet Mandela, c’est-à-dire un faux souvenir partagé par un grand nombre de personnes dans le monde.
La multiplication des réseaux sociaux signifie que les fake news se diffusent très rapidement, créant la confusion et la méfiance parmi les internautes. Il est donc primordial de développer des outils pour lutter contre ces dangers.
Garantir une authentification fiable
La lutte contre les deepfakes et les fausses informations devient une priorité pour les autorités, comme le montre cet article de Ouest-France, mais aussi pour certaines entreprises qui ont fait de la sécurité leur priorité. En effet, étant donné l’augmentation exponentielle de la falsification par les deepfakes, il est primordial pour les entreprises de protéger leurs données et leur réputation contre les cyberattaques.
C’est dans ce but que la start-up OARO, qui a un siège à Barcelone, propose aux entreprises divers outils pour s’authentifier et vérifier l’identité numérique. L’objectif est de lutter contre le vol d’authentification, mais aussi contre les fraudes qui imitent un employé ou un client. Ces arnaques ont pour but de dérober des données appartenant à l’entreprise.
La demande est très élevée : le secteur des assurances, notamment, a besoin de moyens pour détecter les deepfakes et garantir l’authenticité des démarches de ses assurés.
CYBERSÉCURITÉ : LES DEEPFAKES, NOUVEAU FLÉAU DE 2021 POUR LES ENTREPRISES.https://t.co/elBWyx0SJS pic.twitter.com/FLoFUK6V7R
— Lfd Criminalistique (@info_lfd) February 12, 2021
Des outils pour créer du contenu sécurisé
La start-up entend également lutter contre l’extorsion et préserver la réputation des entreprises auprès des clients, en évitant les menaces de publier une vidéo deepfake compromettante d’un membre de l’entreprise afin d’avoir accès à ses données.
C’est ce qui est arrivé à l’entreprise Vinci en 2016. Vinci explique dans un communiqué avoir été victime d’une fausse information, une allégation concernant un employé qui aurait détourné des fonds de l’entreprise, se basant sur un document comptable deepfake. L’arnaque a coûté à l’entreprise près de 19 % de son cours en bourse.
OARO a donc mis en place un outil permettant aux entreprises d’authentifier n’importe quelle photo ou vidéo qu’elle produit. L’application mobile de la start-up génère des contenus sûrs, avec une confirmation de l’identité de l’utilisateur, du contenu, de l’horodatage et des coordonnées du GPS. Ce sont des mesures très utiles pour se protéger des deepfakes.
Cette problématique des deepfakes devient si importante que l’Union européenne devrait rapidement se saisir de la question en mettant en place une réglementation, notamment concernant Meta, la maison-mère de Facebook, mais aussi Google, Twitter, Microsoft et TikTok, pour lutter contre la désinformation.