Le tribunal supérieur de justice catalan (TSJC) a condamné Laura Borràs pour irrégularités et faux documents dans l’octroi de contrats publics lorsqu’elle était à la tête de l’Institut des Lettres Catalanes entre 2013 et 2017.
La peine s’élève à 4,5 ans de prison et 13 ans d’inéligibilité, mais le tribunal propose au gouvernement espagnol de gracier la condamnée. Une pratique singulière, prévue par le Code pénal espagnol lorsque les juges estiment que la peine est trop lourde par rapport aux faits reprochés. « Nous estimons que la réponse pénale qui nous oblige à imposer une peine plancher de 4 ans et six mois [NDLR par rapport aux délits jugés] est disproportionnée et excessive par rapport à la réalité des comportements délictueux », a indiqué le tribunal.
L’ex-présidente du parlement catalan, proche de Puigdemont et présidente de son parti Junts, a été reconnue coupable d’avoir octroyé 18 contrats relatifs à la gestion du site Internet de l’Institut des Lettres Catalanes à l’un de ses amis, Isaias Herrero, sans réaliser de concours de marché public. Elle a ensuite falsifié des documents et donné des instructions à son complice pour faire croire qu’il avait gagné le marché.
Juste après l’annonce de la sentence, Laura Borràs s’est insurgée contre « cette aberration judiciaire et démocratique » et indiqué être victime de persécutions pour son engagement indépendantiste. Elle a promis qu’elle se battrait pour blanchir son nom, mais également pour obtenir l’indépendance de la Catalogne.
Presidenta @LauraBorras: “A tots aquells que ja m’havien sentenciat abans del judici els convido que diguin si estan disposats a aprofitar-se dels efectes de la repressió espanyola contra l’independentisme per usar-los amb finalitats partidistes.” pic.twitter.com/IOBBfD51Ne
— Junts per Catalunya (@JuntsXCat) March 30, 2023