Les responsables du gouvernement catalan, en pleine attaque informatique du système de santé, annoncent qu’ils ne paieront aucune rançon et que des données des patients ont été dérobées.
Photo : Clémentine Laurent Photographie
Les centres de santé de Barcelone Hospital Clinic, Villarroel, Plató, Maternitat et les centres d’attention primaire (CAP) Casanova, Borrell et Les Corts subissent une attaque informatique depuis ce dimanche 11h17. Les experts de la Generalitat, en plus du blocage du système informatique, ont trouvé des preuves de vol de données de patients et du personnel hospitalier.
Les pirates sont identifiés, il s’agit d’un groupe de cybercriminalité appelé Ransom House. Leur but est souvent financier et le collectif pourrait demander une rançon au gouvernement pour débloquer le système ou ne pas rendre publiques les données des patients.
La Generalitat a déjà annoncé qu’elle ne débourserait pas un centime. Les Mossos d’Esquadra, en collaboration avec Europol et Interpol, enquêtent sur les faits.
« Aucune prévision sur le moment où la normalité pourra être rétablie »
La cyberattaque a forcé la déprogrammation des opérations non urgentes, des consultations ambulatoires et le report des séances de radiothérapie oncologique. Les urgences restent ouvertes et le personnel utilise du papier manuscrit pour délivrer les ordonnances, compléter l’historique des patients et remplir d’autres documents administratifs.
« Il n’y a aucune prévision sur le moment où la normalité pourra être rétablie », a expliqué Antoni Castells, directeur de l’Hospital Clinic, tout en demandant aux patients de ne pas se rendre aux rendez-vous ambulatoires car les spécialistes ne peuvent pas accéder aux informations médicales des personnes.
Les techniciens du gouvernement travaillent actuellement pour récupérer le système informatique. Ensuite, l’Agence de cybersécurité de Catalogne étudiera quelle procédure les cybercriminels ont suivie pour lancer une attaque qualifiée de «sophistiquée et complexe ».