Le Mobile World Congress retrouve (presque) sa splendeur prépandémique

Avec 85.0000 assistants attendus sur quatre jours, le Mobile World Congress (MWC) renoue avec le succès de ses grandes années. Sans encore atteindre les chiffres de 2019.

Aux abords de la Fira de l’Hospitalet, d’innombrables minibus aux vitres teintées déposent hommes en costumes sombres et femmes aux longues écharpes. La musique électro résonne depuis les terrasses qui abritent zones de restauration et de networking. On a connu temps plus clément pour un MWC (il a neigé sur les hauteurs de la ville), mais pas de doute, l’ambiance y est. « C’est presque comme avant la pandémie, il y a beaucoup de monde, c’est très dynamique », analyse-t-on à Business France, l’entité qui accompagne 150 entreprises sur le salon.

Presque, car si le nombre d’exposants est similaire à 2019, le nombre d’assistants, lui, est 20% inférieur. L’absence des visiteurs chinois est la plus remarquée et la plus commentée. Il faut dire que le MWC revient de loin. En février 2020, il fut le premier événement barcelonais de taille à être annulé en raison de l’épidémie de Covid-19, à quelques jours de son ouverture. Les images du démontage du salon avaient alors fait le tour du monde, sous les yeux à la fois inquiets mais encore incrédules de nombreux Européens.

En 2021 et 2022, le MWC avait tenu des éditions plus modestes. Il ambitionnait cette année de célébrer son grand retour. Et l’ébullition des différents halls confirme ses prévisions. Les rendez-vous et les keynotes prestigieuses s’enchainent, les stands rivalisent d’esthétisme et d’ingéniosité. A l’extérieur aussi, une joyeuse agitation anime la ville. Barcelone vit de nouveau au rythme du salon.

Une manne pour Barcelone

Pour la cité catalane, le MWC est une véritable mine d’or. Les assistants dépensent en moyenne 300 euros par jour entre hébergement, restauration et sorties. Soit un impact économique globale de 350 millions d’euros pour la ville. Et tout le monde veut sa part du gâteau.

Les hôtels affichent un taux d’occupation de plus de 95%. Les restaurants, bars et discothèques ont embauché en masse, augmentant leur personnel de près de 30% cette semaine pour répondre à la demande. Les boites de nuit du front de mer et de la Zona Alta ont organisé des soirées haut-de-gamme pour répondre aux attentes des congressistes. Même les taxis sont prêts. Contrairement à 2019 et après des époques de vaches maigres, les chauffeurs ne feront pas grève durant le salon mais se réjouissent de ce surcroît d’activité hivernal.

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