Figueres, Cadaqués… Escapade dans la Catalogne de Dalí

Salvador Dalí est sans conteste l’un des plus illustres personnages de la Catalogne. Partout dans la région, les curieux peuvent contempler ses œuvres et marcher sur les pas de cette figure du surréalisme espagnol. 

L’artiste a autant d’admirateurs que de détracteurs. Salvado Dalí a laissé une trace indélébile en Catalogne. De Figueres à Cadaqués en passant par Púbol, une réelle « route de Dalí » a vu le jour, pour le plus grand plaisir des amateurs d’art. Si Dalí fascine autant, c’est avant tout pour son côté extravagant qui frise parfois la folie. « Je ne suis pas étrange. Simplement, je ne suis pas normal » se décrivait-il lui-même. Une personnalité atypique et un talent singulier qui l’ont propulsé au rang des plus grands artistes du surréalisme espagnol. Equinox revient sur les lieux catalans où l’aura de Salvador Dalí plane toujours.

Cadaqués, le village de cœur

En plus d’être mondialement connu pour la beauté de ses rues et ses plages, Cadaqués abrite la maison dans laquelle Salvador Dalí a logé pendant une grande partie de sa vie. Originaire de Figueres, l’artiste s’y est installé peu de temps après son séjour aux États-Unis et jusqu’à la mort de sa muse et épouse, Gala, en 1982. Ainsi, il quitte sa maison pour le château de Púbol dans lequel il y vivra jusqu’à sa mort. La maison de Cadaqués représente donc le lieu principal de vie de l’artiste.

jardin salvador dali

Située à Portlligat, à cinq kilomètres du village, la maison est désormais ouverte au public. Les visiteurs peuvent ainsi s’immiscer dans l’antre du peintre mégalomane en arpentant ce lieu de vie conservé avec soin. À l’origine, la maison de Dalí n’était qu’un regroupement de plusieurs maisons de pêcheurs qu’il a transformé en son lieu de vie, mais aussi en un atelier qui l’a énormément inspiré. Au fil des années, le peintre a réuni différents meubles intrigants et a modelé l’espace intérieur comme extérieur à son image : extravagant et fascinant.

Figueres, berceau de l’œuvre Dalinien

Il s’agit certainement du lieu le plus lié à Dalí dans l’imaginaire collectif. Et pour cause, il est considéré comme la dernière grande œuvre de Salvador Dalí. Le Théâtre-musée Dalí a été érigé sur les vestiges de l’ancien Théâtre municipal de Figueres. Le bâtiment avait été ravagé par un incendie survenu durant la guerre civile. Le musée a été inauguré en 1974. L’on peut désormais y observer quelque 1.500 œuvres d’art, qu’il s’agisse de peintures, de gravures, de dessins, de sculptures et de photographies, ou d’autres installations comme des hologrammes ou des stéréoscopies.

20061227 Figueres Teatre Museu Dali MQ scaled

Photo : CC BY-SA 3.0/Wikipedia

Pour la petite anecdote, ce musée n’expose pas que des œuvres signées Dalí. Il se trouve également des pièces d’autres artistes que le peintre a voulu exposer, comme Antoni Pitxot et Evarist Vallès. Par ailleurs, une partie de la collection privée de Salvador Dalí, comprenant des œuvres de Marià Fortuny, du Greco, de Modest Urgell, de Marcel Duchamp ou encore d’Ernest Meissonier, est également accessible au public.

Depuis le décès de Salvador Dalí, en 1989, il est possible de visiter la crypte et sa tombe, au centre du musée, au sein d’un espace réaménagé en 1997, afin d’y exposer une collection de bijoux en or dessinés par l’artiste. De quoi boucler la boucle des lieux pour voyager sur les traces Salvador Dalí en Catalogne, et ainsi lui rendre un dernier hommage.

Púbol, le romantisme de Dalí

Non loin de Gérone, le village de Púbol séduit bon nombre de visiteurs grâce à son charme médiéval. Et, Dalí a lui aussi succombé à la beauté du lieu. D’ailleurs, en 1969, il décide d’offrir le château de Púbol datant du XIe siècle à son épouse Gala. Une manière de lui permettre d’y passer les dernières années de sa vie. Autrefois symbole de l’amour de Salvador Dalí à Gala, l’édifice peut désormais faire l’objet de visites. Et une chose est sûre, le château vaut le détour. Les curieux pourront découvrir l’intérieur qui se pare de peintures murales, d’éléments d’architecture médiévale, d’antiquités, et même de symboles romantiques.

salvadordali opt

L’extérieur vaut également le coup d’œil. Il est d’ailleurs empreint de l’excentricité de l’artiste catalan. Le bassin par exemple, interpelle le regard à travers la présence d’un poisson géant faisant office de fontaine. Celui-ci est également entouré par des sculptures de la tête de Richard Wagner, qui est, au passage, le compositeur préféré de Gala. Les visiteurs doivent avant tout être attentif pour contempler les moindres détails laissés par le célèbre artiste.

L’originalité du château repose également dans sa manière de faire un pont entre la vie et la mort. Ainsi, Gala est enterrée dans la crypte de la maison où une girafe, deux chevaux et un lapin veillent sur sa tombe. Dans le garage, sa Cadillac est toujours garée, de quoi de faire ressentir aux visiteurs la présence de l’éternelle muse de Salvador Dalí ! L’artiste ne s’installa au château qu’après le décès de son épouse, en 1982, et n’y séjourna que 2 ans. Même si l’artiste n’y a vécu que peu de temps, ce château est indéniablement marqué par le génie de Dalí.

Recommandé pour vous

Bloqueur de pubs détecté

Merci de désactiver votre bloqueur de publicités pour accéder gratuitement aux contenus d'Equinox.