Le club Elipse de l’hôtel W serait-il la nouvelle vitrine de la prostitution de Barcelone ? Depuis deux ans, la réputation de l’établissement dégringole. Lumière sur le nouveau phénomène du monde du luxe barcelonais.
Hôtel Vela, étage 26, Barcelone. Alors que la discothèque Eclipse du dernier étage de l’établissement de luxe est en cours de rénovation, et promet de revenir « avec une toute nouvelle expérience », le média espagnol Métropoli, frappe sur un passé peu glorieux. L’hôtel W serait une vitrine de la prostitution de luxe à Barcelone. Le temple, même, des escortes de la capitale catalane. Avec pour principales cibles, les touristes et clients fortunés.
« Les filles vont directement dans leur chambre et choisissent normalement d’être les plus discrètes possible », confirment des anciens salariés du club. « Beaucoup de clients de luxe qui séjournent à l’hôtel Vela louent eux-mêmes ces services de luxe », ajoutent-ils auprès du journal catalan. Mais d’autres fois, les escortes viennent d’elles-mêmes, sans rendez-vous au préalable. Quasiment certaines de trouver un vivier d’hommes riches pour payer leur prestation.
Des escortes à la recherche de touristes fortunés
Car l’Eclipse n’accueille pas seulement les clients de l’hôtel qui occupent les étages du dessous. C’est d’ailleurs ce qui permet au complexe imaginé par l’architecte Ricardo Bofill, et acquis en 2013 par le fonds qatari Diar, de ne pas subir cette mauvaise image. L’un étant dissociable de l’autre en terme de qualité.
Le bar de nuit est accessible à tous, et aux touristes également, venus profiter d’une vue à 360 degrés sur la cité comtale. Or le tourisme va souvent de paire avec la prostitution. Alors forcément, l’ouverture à ce monde extérieur n’est pas toujours rose. « Je n’y retournerai jamais. Une entrée qui se veut sélective, mais qui laisse surtout rentrer les jeunes filles habillées en mini robe et talons aiguilles, pour attirer le touriste mâle affamé et assoiffé ! », commente Pat, sur Google. Un ressenti confirmé par Victor, il y a neuf mois. « Pour monter, il y a deux solutions : être un VIP de l’hôtel ou être un groupe de femmes (mais pas trop habillées) ».
L’image du club de l’hôtel W de Barcelone à redorer
Mais selon l’ancien personnel et les habitués de l’établissement, ce phénomène est le lot de tous les hôtels de luxe de la ville, et des lieux où circulent l’argent. De son côté, l’hôtel Vela assure à Metropoli « ne rien avoir à commenter à ce sujet », et n’a pas souhaité répondre aux questions d’Equinox. Et la direction en charge de l’Eclipse, quant à elle, ne note pas de présence particulière de « ces filles » et dans le cas contraire, affirme qu’elle n’a aucun rapport avec leur activité.
Malgré tout, l’hôtel W n’échappe pas à cette nouvelle tendance. Car si le phénomène de la prostitution était davantage réservé aux boîtes de nuit, touristiques généralement, il arrive désormais aux portes des plus beaux hôtels. Il s’accompagne aussi des « chicas de imagen« . Des filles invitées à la boîte à consommer ou dîner dans des salons privés pour donner « une bonne image à l’établissement ». Et l’Eclipse semble vouloir redorer la sienne, depuis quelques mois. Il faut dire que sa réputation n’avait pas été vantée par les hommes d’affaires du secteur, lors de la dernière réunion annuelle du Cercle de l’économie, en 2021. En espérant que, d’ici là, elle connaisse des jours meilleurs.
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