Enseignants, chauffeurs de taxi et personnels soignants seront en grève ce mercredi. En direct, la rédaction d’Equinox suit les événements de la journée.
Photos : Maréva Laville/Equinox
12h18 : Plus 10.000 de manifestants
Selon la police municipale, il y a 8.000 manifestants aux environs de Sants. Le cortège de personnel soignant se dirige vers le Parlement de Catalogne. Un autre cortège de 4.500 personnes devant le siège du gouvernement de Catalogne, Plaça Sant Jaume.
La marxa de la #VagaSanitatEducació arriba al final de Via Laietana mentre encara surt gent de plaça Sant Jaume.
« Menys declaracions i més contractacions. Menys invents i més finançament! » pic.twitter.com/NbadM2fwka
— CUP Països Catalans (@cupnacional) January 25, 2023
11h45 : Les enseignants en grève
Les enseignants du système public catalan sont en grève pour réclamer plus de moyens et de meilleures conditions de travail. Selon le gouvernement catalan, 8% des enseignants ont débrayé.
11h40 : Le centre de Barcelone bloqué
Environ 2000 taxis à l’arrêt bloquent actuellement la Gran Via de Tetuán à Passeig de Gràcia, et l’ensemble du Passeig de Gràcia. Ils devraient y rester jusqu’à 14h.
10h40 : Plusieurs centaines de taxis arrêtés en plein centre de Barcelone
Près d’un millier de véhicules jaunes et noirs sont stationnés sur le Passeig de Gràcia pour tenter de faire entendre leur voix (et leurs klaxons).
10h28 : Les taxis contre les applis
Sifflets, klaxons et pétards sur le Passeig de Gràcia. Les chauffeurs de taxi protestent contre les applications de réservations, et notamment Free Now qui voudrait appliquer ses propres tarifs sur un système d’enchères, et non plus les prix imposés par Barcelone et sa petite couronne. « Nous sommes ici aujourd’hui parce que les responsables politiques se foutent de nous! » nous a confié ce matin Javier.
Les chauffeurs de taxi se plaignent de devoir respecter des tarifs et des licences depuis des années, et craignent que Free Now obtienne gain de cause. Selon eux, les applications projettent aussi de réintroduire les VTC à grande échelle sur le marché barcelonais, ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale.
10h16 : Opération Escargot des taxis
Des centaines de taxis sont actuellement en train de bloquer la Gran Via de Barcelone. Ils occuperont la voie publique jusqu’à 14h.
06h00 : Les manifestations
Les taxis prévoient de bloquer le centre-ville sur la Gran Via de Barcelone mercredi 25 au matin. Les syndicats entendent protester contre l’application Freenow. Le secteur déplore que l’appli de réservations de taxis ait déposé un recours pour pouvoir appliquer ses propres prix, et non plus les tarifs fixés par l’aire métropolitaine de Barcelone afin de pouvoir mettre en place un système de tarifs basé sur l’offre et la demande.
Le personnel soignant manifestera à 11h avec une marche qui partira du ministère de la Santé jusqu’à la gare de Sants. Une autre protestation est prévue devant le siège du gouvernement Plaça Sant Jaume à Barcelone.
Les enseignants vont aussi débrayer pendant deux jours. Le mercredi, une manifestation est prévue à 11h sur la Plaça Sant Jaume, devant le siège du gouvernement et partira en direction du Parlement de Catalogne, dans le Parc de la Ciutadella.
05h59 : Que va-t-il se passer dans les hôpitaux et les CAP
La grève impactera les hôpitaux et les centres d’attention primaire (CAP). Ce mercredi et jeudi de 8h à minuit. Les syndicats demandent également aux établissements privés de faire grève. Le débrayage concerne les médecins, infirmiers, mais également le personnel administratif. Le gouvernement de Catalogne a publié un décret établissant un service minimum qui permettra de garantir les urgences, les unités de soins intensifs, les unités coronariennes, les unités d’hémodialyse, les traitements de radiothérapie et de chimiothérapie.
Le décret gouvernemental prévoit que les services de nettoyage maintiendront une activité normale dans les zones à haut risque telles que la salle d’urgence, la zone chirurgicale, les unités de brûlés ou de prématurés, le laboratoire d’urgence, les salles de nécropsie ou les zones de malades immunodéprimés, entre autres.
En ce qui concerne le transport sanitaire, il doit être garanti pour toutes les urgences médicales pour les traitements oncologiques, la dialyse et l’oxygénothérapie.
05h58 : Les raisons de la grève des enseignants
Le conflit entre les syndicats et le ministère catalan de l’Éducation porte sur les revalorisations salariales. Actuellement, les enseignants bénéficient d’une hausse de salaire au bout de 6 ans d’exercice. De manière générale, les grévistes demandent une hausse du budget consacré à l’éducation en Catalogne. L’objectif est de passer de 3 à 6 % du PIB. Le budget alloué à l’éducation en Catalogne est l’un des plus bas en Europe.
Les syndicats réclament que la mesure soit applicable au bout de 6 ans d’ancienneté. Les enseignants souhaitent aussi un “blindage” du mois de juillet, une période estivale qui ne serait utilisée que pour de la formation et non donner des cours.
05h57 : Les raisons de la grève des personnels soignants
Le personnel soignant est le 3e grand acteur de cette semaine de mobilisation. Parmi les revendications figurent l’embauche de plus de médecins, l’amélioration des salaires, le rétablissement de la semaine de travail de trente-cinq heures et la dissociation de la formation des médecins de l’industrie pharmaceutique.
Ici aussi, le manque de budget est criant. Dans certains services d’urgences à Barcelone, le temps d’attente peut atteindre 4 jours. Depuis plusieurs mois, des changements ont été réclamés et une meilleure gestion des urgences est demandée par les syndicats. Le nombre de patients continue d’augmenter, sans que ne suivent les effectifs.
05h56 : Le gouvernement catalan dans l’œil du cyclone
Dans cette grogne c’est le gouvernement catalan qui est visé, car les ministères des Transports, de la Santé et de l’Éducation détiennent les pleines compétences pour accepter ou refuser des demandes des grévistes. Les secteurs de l’éducation et de la santé subissent toujours l’impact des coupes budgétaires appliquées pour ajuster les dépenses publiques durant la crise économique de 2008.