Livraisons en retard, petits bêtes dans les repas, et remboursements aux oubliettes. Se faire livrer son repas à domicile réserve parfois de mauvaises surprises. Qui de temps à autre, font sourire. Témoignages.
Photo : Clémentine Laurent
Tout vient à point à qui sait attendre. Mais parfois avec de mauvaises surprises. Et puis d’autres fois, pas du tout. A ce jeu-là, les livraisons à domicile, comme Glovo à Barcelone, sont maîtres. Et c’est souvent le client qui perd aux changes.
« Dans mes nouilles yakisoba, il y avait un cafard », se rappelle amèrement Adrien, 36 ans. Pourtant, l’affaire remonte à plus de deux ans, juste avant la pandémie. Lui et son amie étaient alors en vacances dans la capitale catalane. « C’était dans le bœuf. Je n’ai plus la photo, mais le petit cafard, je m’en souviens encore », rigole le désormais expatrié, avec le recul. Sur le moment, le Niçois avait réclamé un remboursement. Il n’en fut rien.
La mauvaise aventure n’est heureusement pas régulière. En revanche, ce qui semble arriver plus fréquemment, ce sont les « commandes fantômes ». Comprenez celles qui n’arrivent jamais à votre porte. Des délais de livraison très longs, soldés par des annulations. Des chats automatiques sans réponses. Et au bout du compte, un ventre qui crie famine, avec une facture salée. La faute à pas de chance ?
« Je me suis retrouvé avec sa mère au téléphone »
La ponctualité n’est pas toujours de coutume à Barcelone. Quart d’heure espagnol ? Possible. Mais par moments, il se justifie d’une drôle de façon. « J’attendais une livraison Glovo. Je décide d’aller voir en bas au cas où il serait à la porte. Le livreur était dans la rue en train d’invectiver quelqu’un au téléphone », raconte Jules, 25 ans. Le jeune homme, installé dans la cité comtale depuis un an, en rigole encore.
La personne en question n’était autre que sa mère qui avait visiblement quelque chose à lui reprocher. « Le livreur, assez énervé, me donne alors son téléphone pour qu’il puisse prendre ma commande dans son sac. Je me suis donc retrouvé avec sa mère au téléphone, en train d’essayer de la calmer sans savoir ce qu’elle me racontait », termine le Vendéen. C’était en juillet dernier, pour un poke powl.
Un manque de livreurs et de communication
Cette série d’anecdotes n’incombe pas simplement à Glovo. C’est aussi le lot de bon nombre de compagnies de livraison à domicile comme Just Eat, Uber eats ou encore Delivroo. Dans un article de Consumidor global, un expert en logistique, explique les annulations par des défaillances dans les lieux d’origine.
En cause ? « Une mauvaise communication entre la plateforme et le restaurant, ou le manque de livreurs. » La précarité et les conditions d’emploi y sont pour quelque chose. En conséquence, des clients bannissent complètement les services de livraison. Quand d’autres voient plutôt le tout comme de simples mésaventures. Après tout, ce n’était que des nouilles.
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