Les arnaques à Barcelone sont fréquentes. Sur Internet, dans les rues de la cité comtale ou même au pied de votre porte d’entrée. En voici 7 incontournables, et nos astuces pour les éviter.
Photo : Clémentine Laurent
Ce n’est pas sa spécialité mais il faut tout de même s’en méfier. A Barcelone, les arnaques sont nombreuses. Si les plus fréquentes sont via un Internet, selon les Mossos d’Esquadra, notamment les applications de paiement, il y en encore bien d’autres. Ici, on vous a regroupé les plus courantes et quelques conseils pour les éviter.
Les faux billets, tickets de loterie ou anneau d’or
Ses lieux d’opération ? Les rues de Barcelone. Dans le cas des faux billets ou tickets, un arnaqueur se fait passer pour une personne ayant un certain handicap mental ou d’esprit. Il accoste un passant, en lui montrant un réel billet de banque ou de loterie, ainsi qu’une enveloppe en apparence pleine. Il explique au passant que l’enveloppe est pleine de ce genre de “petites images”, mais qu’il n’en veut pas, et il propose de lui vendre contre une certaine somme d’argent.
Un second arnaqueur peut intervenir et faire semblant de vouloir acheter l’enveloppe, pour que le passant renchérisse. Mais l’enveloppe ne contient pas de vrais billets. Ni même de ticket de loterie gagnant.
Le schéma est à peu près le même pour l’anneau d’or. L’arnaqueur accoste un passant et lui demande s’il ne l’a pas fait tomber. Il propose ensuite de le lui vendre, si le passant en question le refuse. Mais ce bijou en question n’est d’aucune valeur.
Comment l’éviter : en se méfiant des inconnus qui réclament de l’argent.
Le logement trop beau
Il suffit de balayer les groupes Facebook pour voir combien elles sont courantes. Les fausses annonces de location d’appartements fleurissent sur le web. Ils sont généralement meublé, avec de très belles photos, en bon état et avec un prix intéressant. Quelques fois même, sont inclus les frais d’électricité, d’eau et d’Internet. Trop beau pour être vrai.
C’est déjà un premier indice pour les éviter. Le supposé propriétaire répondra uniquement par message ou Whatsapp. Il explique qu’il n’est pas disponible pour faire visiter l’appartement, et qu’il a beaucoup de candidats avec de bons dossiers. Parfois, le faux proprio proposera de réserver le logement via Airbnb. Et si l’appartement n’est pas conforme aux photos, l’intéressé sera remboursé. Et là est l’arnaque : on paye entre 1200 € et 1800 € de “frais de réservation”. Le tout, pour un logement qui n’existe pas. Une fois le paiement, évidemment, le faux propriétaire disparaît.
Comment l’éviter : il faut visiter l’appartement et vérifier qu’il est géré par une agence immobilière connue à Barcelone. Les offres de particulier à particulier n’existent pas ou peu. De manière générale, vaut mieux ne jamais rien payer avant d’avoir vu un logement.
La voiture truquée
Des acheteurs de voitures de seconde main sont aussi concernés par les escroqueries. Le véhicule peut être truqué sur son nombre de kilomètres. Celui affiché sur le compteur et donc bien différent du nombre réel. Il arrive même qu’il s’agisse d’une voiture volée. Ce type d’arnaque peut se trouver sur des annonces sur Internet, mais aussi des garages automobiles ou des revendeurs non-officiels.
Comment l’éviter : Avant d’acheter le véhicule, il est recommandé de faire réviser la voiture (ou autre) par un mécanicien ou un garage. Si le vendeur refuse, alors il a certainement des choses à cacher.
L’usurpation d’identité
La “suplantación de identidad”, en espagnol, peut arriver lors d’une recherche de logement ou même une annonce d’emploi. L’arnaqueur se fait passer pour un propriétaire d’appartement, une agence immobilière ou encore un employeur, et demande à ses informations personnelles et parfois même ses données bancaires, avant de disparaître. Tout un tas de choses utiles pour faire des achats aux frais de sa victime.
Comment l’éviter : ne pas confier ses données bancaires à quelqu’un ou à n’importe quel site. Mais aussi, se méfier d’une personne réclamant une quantité d’informations disproportionnée, sans le supposé contrat de travail ou le logement pas encore visité, est aussi de rigueur.
L’escroquerie des pros de la réparation
Cette arnaque met en jeu un professionnel de la réparation, un électricien ou plombier par exemple. Appelé via une annonce sur Internet par exemple, il examine le problème et affirme qu’il lui faut acheter une pièce afin d’effectuer la réparation. Une fois l’argent de la pièce entre ses mains, il part mais ne l’achètera pas et ne reviendra pas.
Comment l’éviter : faire appel professionnel de confiance, connu ou bien recommandé par des proches. Ne pas payer non plus avant que la réparation soit faite.
La fausse charité
Difficile de donner en toute pérennité. Les escroqueries à la fausse charité ou “estafas de caridad” sont fréquentes et abusent de la solidarité de leurs victimes. Les fonds collectés pour un cause charitable n’est alors autre que de l’argent qui leur revient. Et la prétendue association disparaît ensuite.
Comment l’éviter : vérifier que l’existence des associations ou organisations. Ne pas avoir de site Internet, ni d’article de presse ou de présence sur les réseaux sociaux, sont autant d’éléments suspects.
Les annonces d’emploi avec des transactions
Le “mulero bancario” est un peu sournois. Il implique sa victime elle-même dans l’arnaque. Tout commence par une offre d’emploi. Elle est idéale : seulement une heure ou deux de travail, depuis chez soi, et de l’argent versé le jour même à la clef. Il s’agit simplement de recevoir une somme d’argent sur son propre compte, et de la renvoyer à un autre, en gardant un pourcentage de cette somme.
Mais en réalité, les arnaqueurs ont d’abord subtilisé les informations bancaires d’une autre personne, et vident son compte en banque en faisant un virement à la deuxième victime, appelée “mule bancaire”. Cette technique permet d’effacer la trace des escrocs, la mule en question étant la première accusée. Cette deuxième victime devra donc, au moins, reverser la somme totale d’argent qu’elle est donc elle-même accusée d’avoir volé.
Comment l’éviter : Ne pas se fier aux annonces d’emploi basées sur des transactions bancaires.
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