Pourquoi les patatas bravas ne sont jamais les mêmes à Barcelone

A Barcelone, les patatas bravas sont toutes différentes. Voici pourquoi elles n’ont jamais le même goût ni la même présentation, d’un commerce à l’autre.

Photo : Anna, Recetas faciles

En cube, en quarts ou en rondelles. Recouvertes de sauce brava, ou avec un pot d’aïoli d’un côté et de sauce piquante, de l’autre. Elles revêtent même parfois un look digne de véritables potatoes, revenues avec des fines herbes et accompagnées de ketchup. Les indétrônables patatas bravas ne cessent de surprendre à Barcelone, tant elles ne sont jamais identiques. Certaines possèdent même leur propre recette (secrète !) pour les rendre spécifiques à tel ou tel restaurant.

Les ingrédients sont pourtant les mêmes : des pommes de terre, dorées à la poêle, accompagnée d’une sauce piquante « brava ». Pour la réaliser, selon les livres et blogs de cuisine, il faut préparer un savant mélange et doser à l’œil ou au palais. Farine, bouillon de volaille, oignon, pommes de terre, paprika doux, et on mixe le tout. D’autres diront qu’il faut mélanger de la sauce tomate à du vinaigre et du piment de Cayenne, ou simplement avec de la mayonnaise.

Des patatas bravas différentes aux quatre coins de l’Espagne

En réalité, aucune recette unique n’existe. Bien au contraire, elle se décline sans cesse. A tel point que les fameuses patatas bravas n’ont jamais le même goût ou aspect, que l’on soit au nord, à l’est, à l’ouest ou au sud de l’Espagne. Les originelles proviennent de Madrid et datent des années 60. On les appelait « patatas a la pobre », avant qu’elles ne dépassent les frontières de la capitale. Elles se sont petit à petit déclinées en fonction des régions.

Ainsi, en Catalogne ou à Valence, l’aïoli est souvent ajouté, alors qu’à Madrid, la sauce brava est à base de tomates. Chacun fait à sa sauce, avec ses ingrédients et sa façon de faire. Et le schéma s’applique aussi au sein de Barcelone. De quoi nous donner une bonne raison de les tester, nous aussi, à l’infini.

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