Très proche de sa famille et de ses amis, l’Espagnol est avant tout quelqu’un d’ouvert d’esprit mais parfois défiant de certaines institutions. Voici donc le profil type de l’Espagnol(e) en 2022.
Photos : Clémentine Laurent/EQUINOX
Une étude, menée en septembre et octobre 2022 par la Fondation BBVA, a interrogé 4 000 personnes représentant la population espagnole. De quoi réaliser le portrait robot du citoyen espagnol actuel.
Très familial et amical
L’Espagnol est très entouré. Il porte une grande attention à sa famille, tout comme ses amis. Dans son entourage, ce sont les deux cercles les plus importants pour lui. Sur une échelle de 0 à 10, sa confiance envers sa famille est en moyenne de 8.9, juste devant ses amis, pour qui la moyenne est de 8.2.
Ils prennent une part importante de sa vie, puisqu’il les voit très fréquemment. Que ce soit famille ou amis, l’Espagnol entretient des relations proches et régulières avec au moins 5 membres de chaque cercle.
Mais ces données sont moins bonnes que par le passé. En 2005, le profil type espagnol avait plus d’amis et voyait plus de membres de sa famille régulièrement. De plus, les échanges se font désormais plus souvent par téléphone que dans la vraie vie.
Pour être ami avec un Espagnol, toujours selon cette étude, il faut avant tout être honnête et dire la vérité, tenir ses promesses et agir de manière éthique, car il prend très à cœur ces valeurs. En revanche, il ne porte que très peu d’attention à votre orientation religieuse ou à votre apparence, même très originale. Un trait de caractère particulièrement remarqué et apprécié des Français vivant en Espagne.
Méfiant des hommes et des plus jeunes ?
Sur la moitié des personnes interrogées, 61% estiment avoir plus confiance en les personnes âgées qu’en d’autres tranches d’âges. Côté genre, les femmes inspirent aussi plus confiance que les hommes, avec un pourcentage de 33% contre 13% pour les hommes.
Confiance en la science, la médecine… et la police
La science, la médecine et plus précisément la santé publique sont des secteurs importants pour l’Espagnol(e), quel qu’il soit. Selon l’étude, 88% d’entre eux y accordent leur plus grande confiance. À l’international, les organisations comme la Croix Rouge ou l’OMS sont aussi des éléments solides pour le citoyen de la péninsule.
L’armée et la police arrivent juste après la santé, avec un taux de confiance de 85% pour la police et 76% pour l’armée.
La confiance envers les médias, quant à elle, est doublée par celle envers les organisations écologistes qui récoltent le bon score de 70%. Dans le paysage médiatique, ce sont les journaux qui sont les favoris, suivis de près par les radios publiques et privées, mais qui devancent de loin la télévision privée, avec seulement 54% de personnes qui lui accordent leur confiance.
Les Espagnols ne croient-ils plus en la politique ?
Si les principes historiques comme la démocratie et l’état de droit restent fondamentaux pour lui, les partis politiques sont complètement mis de côté. Seuls 28% des Espagnols ont confiance en eux. Les syndicats et le gouvernement espagnol ne font guère mieux, avec un taux de confiance de 45%.
Ce n’est qu’à l’échelle locale que la politique est mieux considérée, avec les conseils municipaux (64%) et les gouvernements autonomes (53%).
Enfin, l’Ibérique se méfie beaucoup plus de la religion, des banques et des réseaux sociaux. Mais il a surtout une grande vigilance sur la corruption, notamment dans les groupes politiques, syndicalistes et les entreprises.
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