Fêter Noël à Barcelone en étant Français n’est pas si rare, même le phénomène est bien moins fréquent au Nouvel An. Amour, travail, ou grèves de transports. Rester dans la cité comtale possède ses bonnes (ou moins bonnes) raisons.
« Je travaille le 24 et le 26 décembre », commente Elise, l’entrepreneuse du studio Pomme de Ciel. Trop court pour rentrer à Noël. Karine, elle, a pris pour habitude que sa famille la rejoigne à l’étranger. Quand d’autres, par manque de motivation ou complications, préfèrent tout simplement rester chez eux, pour les fêtes de fin d’année. Mais si la coutume est plus commune au Nouvel An, celle de Noël s’avère plus rare. Et pourtant, ils ne sont pas si peu.
Mathilde Voignier a opté pour un 25 décembre aux lumières catalanes. Le prix à payer pour financer son choix de vie étudiante à distance. « Je travaille le 24 au soir. Je prends des appels de 18 h à 1 h du matin, dans une boîte française », explique celle qui prépare son concours pour être professeur d’histoire-géographie depuis Barcelone. Alors pour la première fois, l’ancienne Lyonnaise de 25 ans sera loin de son cocon familial situé dans l’Allier.
« Avec les grèves, j’ai préféré ne pas prendre le risque »
« Ce sera un peu triste de ne pas être avec eux, mais c’est la vie et on se verra plus tard », ajoute Mathilde. En si peu de temps, elle ne peut rejoindre la France. D’autant que le risque de retard est bien présent. « Avec les grèves de transport prévues, j’ai préféré ne pas prendre le risque. Je rentrerai en France fêter Noël dans quelques semaines. »
Car il reste bien une option, et pas des moindres, à la jeune française tombée sous le charme de la ville après y avoir passé ses vacances : le Nouvel An. « Ça va être la fête ! » A l’inverse, Ophélie Morin trinquera pour la bonne année dans la région Champagne, en France, auprès de ses proches. Mais elle ne sera pas non plus en famille pour ce Noël. Enfin, pas tout à fait.
Un Noël aux traditions catalanes et espagnoles
Pour la première fois, celle qui vit à Barcelone depuis trois ans connaîtra un Noël d’expatriée en couple avec un étranger. « Mon copain est barcelonais. On a décidé de passer les fêtes ici avec la famille de mon copain », raconte l’ancienne étudiante en master gestion culturelle, originaire de Troyes.
« On fera ensuite le nouvel an avec ma famille française », renchérit Ophélie. Le compromis était tout trouvé entre ces deux amoureux de pays voisins. « C’est dur pour moi de ne pas le faire avec ma maman. Mais je vais découvrir les traditions espagnoles et catalanes », s’enthousiasme l’expatriée de 26 ans. Loin ou près de ses proches, traditionnel ou non, Noël n’en restera pas moins exceptionnel.