Ce n’est pas dans une grande salle d’exposition, au sein d’un monument ou d’une galerie que vous le trouverez, mais bien dans les murs de Gràcia à Barcelone. Des petites boites accueillant des micro-expositions, qui en font le plus petit musée du monde.
Photo : elnacional.cat
Quand on se promène dans la rue, notre regard va naturellement se porter sur les vitrines des boutiques, les façades des bâtiments, les décorations ou encore les animations qu’il peut y avoir. Mais rarement sur les murs. Pourquoi irait-on s’attarder sur un élément si insignifiant qui ne sert que de transition entre une porte et une autre ? La langue française regorge par ailleurs d’expressions montrant que le mur n’est que transitoire, et n’offre aucune issue.
Une personne va « droit dans le mur » lorsqu’elle court à l’échec, elle « fait le mur » lorsqu’elle cherche à fuir, elle « se heurte à un mur » lorsqu’elle ne trouve aucune réponse à ses questionnements…Bref, aucun intérêt significatif au mur. Pour autant, l’artiste catalane Noemi Batllori en a trouvé. C’est en jouant avec sa fille à cacher des objets dans ces boîtes encastrées dans les murs du quartier que l’artiste a eu l’idée d’y installer des micro-expositions, d’à peine 10 cm de long et de large.
Photo : Museu més petit del món
Ancienne boîtes à robinet d’eau aujourd’hui hors d’usage, elles servent désormais de décor pour un univers fantaisiste que Noemi Batllori a recréé.
Il en existe désormais une vingtaine, et pour les trouver, il suffit de se promener dans les rues de Gràcia et de chercher des petites portes en métal au niveau des murs du quartier. Une carte (ci-dessous) répertorie également les lieux d’exposition. Avec le travail de cette artiste catalane, aller droit dans le mur peut vous réserver d’agréables surprises.