Barcelone, capitale mondiale de la prostitution

prostitution barcelone

La mairie de Barcelone est vertement critiquée par les féministes pour la facilité avec laquelle s’exerce la prostitution dans la ville. 

Historiquement, la prostitution et Barcelone sont un vieux couple. Le Raval, à l’époque surnommé le Barrio Chino, est le repaire de cette activité, il suffit de relire le Journal du voleur, écrit par Jean Genet en 1949 pour comprendre l’étendue du phénomène.

En 2012, les droites espagnoles et catalanes dirigeant la mairie ont durci la norme municipale pour faire monter les tarifs des amendes sanctionnant la prostitution. En 2015, les gauches changent d’approche et considèrent la prostitution comme un travail volontaire. En l’encadrant, il est possible d’assurer la sécurité et la santé des prostituées selon les équipes d’Ada Colau.

Un positionnement qui exaspère l’une des principales associations féministes en Catalogne : La Fuerza de las Mujeres (La force des femmes). « Barcelone est la capitale européenne de la prostitution et la troisième ville au monde la plus active » affirme l’association dans un communiqué appelant à manifester contre les politiques en la matière le 22 octobre prochain.

« Le lobby du proxénétisme a fait de Barcelone la destination préférée du tourisme sexuel international » se désole le mouvement féministe. Le collectif estime les revenus quotidiens de la prostitution barcelonaise à 5 millions d’euros. Au moins huit réseaux criminels et de nombreux secteurs et entreprises satellites s’enrichissent aux dépens des femmes prostituées, dénonce l’association. 

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Pour la Fuerza de las Mujeres, la seule solution possible réside dans l’interdiction totale et définitive de la prostitution. C’est l’objet de la manifestation barcelonaise du 22 octobre prochain.  « La prostitution des femmes et des jeunes filles est encouragée par les institutions publiques, en particulier par le conseil municipal, avec la complicité silencieuse des gouvernements de la Catalogne et de l’Espagne » sentence l’association féministe. 

Barcelone et la pornographie

Pour le collectif, l’asservissement des femmes est également une résultante de la pornographie. En la matière, la capitale catalane est aussi une mauvaise élève. « Barcelone est devenue ces dernières années un grand plateau pour l’industrie du porno. C’est en partie parce que l’établissement le Bagdad (dans le Raval) est une référence internationale en matière d’exploitation sexuelle depuis 1975 », déplore la plateforme.

Le salon érotique annuel organisé à Barcelone (dont la plus grande revendication est le sexe en direct) contribue à la mauvaise image de la ville selon les associations fémininistes. Du coup, des sociétés de production utilisent la ville comme décor pour des scènes violentes de sexe. Un des plus grands sites Internet pornographiques a loué la « puissance maximale » de Barcelone pour tourner des vidéos dites pour adultes. »On peut voir facilement la  Torre Agbar ou la Sagrada Família dans des vidéos violentes »,  déplore le collectif de la Fuerza de las Mujeres.

Enfin, les activistes demandent aux pouvoirs publics de revoir leur copie en matière de défense de la laïcité. « L’épicentre de la violence à Barcelone est un espace où le fanatisme religieux et dogmatique menace la liberté de toutes les femmes et jeunes filles sans aucune restriction », conclut l’association.

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