Hausse des noyades en Espagne, un mort à Barcelone

plage de Barcelone

Le nombre de noyés en Espagne est en hausse par rapport à l’année dernière. Un homme a notamment perdu la vie au large de Barcelone, le week-end dernier.

Photo : Clémentine Laurent/Equinox

Ce samedi 20 août, un homme de 50 ans a perdu la vie, noyé au large de la plage de Barcelone. Alertés un peu avant 9 heures du matin, les secours ont réussi à récupérer l’homme tout près de la jetée entre les plages de la Barceloneta et du Somorrostro, mais il a succombé à l’hôpital.

Cette victime n’est pas la seule à déplorer, cet été. Sur le littoral catalan, pas moins de 22 personnes ont perdu la vie, et le chiffre explose à plus de 264 si l’on prend en compte toute l’Espagne. Un nombre qui dépasse déjà celui de toute l’année dernière (260), alors que le mois d’août n’est pas encore terminé, selon la Fédération espagnole de sauvetage et de secourisme.

Ces morts plus nombreuses que l’année dernière sont notamment à attribuer à la fin des restrictions sanitaires, qui limitaient encore les voyages jusqu’en Espagne en 2021. Mais la chaleur enregistrée cet été 2022 joue aussi un rôle dans ces drames, attirant les Espagnols comme les touristes à la plage pour se rafraîchir.

Les travailleurs du secteur du secourisme en mer dénoncent aussi une vétusté des installations, parfois très espacées, qui ne permettent pas toujours une surveillance optimale alors que la fréquentation des plages a changé. On observe aussi qu’un tiers des victimes par noyade cette année a plus de 65 ans, des personnes à la santé beaucoup plus fragile que le reste des baigneurs, et qui doivent être surveillés ou accompagnés pour éviter les accidents.

La fédération de sauvetage et de secourisme appelle, enfin, à la prudence de la part des baigneurs, qui n’est pas toujours de mise. Francisco Cano, président de la fédération interviewé par El País, met notamment en avant le fait que la perception du risque est moindre en Méditerranée que sur les côtes atlantiques par exemple, alors que le risque est réel. Sept noyés étaient à déplorer en juillet dernier sur la côte atlantique espagnole, contre 72 sur la côte méditerranéenne espagnole. « On a souvent une fausse sensation de sécurité, on pense que la situation est sous contrôle. […] Dans l’Atlantique ou la mer Cantabrique [le golfe de Gascogne], il y a beaucoup moins de monde, on y voit des vagues plus grandes et on ne s’expose pas comme on le ferait en Méditerranée, qui a l’air plus sûre. Au final, il faut rappeler que la mer et l’eau sont toujours plus fortes que nous« , résume le président de la fédération.

Prévention maximale, sur les côtes espagnoles

Ces chiffres, même s’ils sont élevés, restent bien inférieurs à ceux des années prépandémiques. En 2017, le nombre de noyés en Espagne atteignait les 481. Pour les autorités, l’heure est à la prévention pour réduire au maximum les accidents.

La Fédération de sauvetage et de secourisme conseille, lors des baignades en mer, de se baigner dans les zones surveillées, s’informer de la couleur du drapeau, se protéger de manière adaptée (parasol, chapeau, lunettes de soleil, crème solaire), toujours accompagner les mineurs, ne pas s’amuser dans les rochers… Le sport est déconseillé après le repas.

Dans l’eau, il faut particulièrement faire attention aux courants de retour, qui se forment en l’absence de vagues et qui peuvent emporter les baigneurs. Il est conseillé dans ce cas de figure de nager parallèlement à la plage et de chercher une zone de vagues pour en profiter pour retourner vers le rivage. Il est aussi fortement déconseillé de sauter à l’eau lorsqu’on ne connaît pas la profondeur.

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