Sagrada Família, Casa Batlló, Pedrera… Barcelone est magnifique, mais aussi chère pour qui veut la découvrir. Mais il y a une raison à ces prix si exorbitants.
Photo : EP
Bien qu’elle attire beaucoup, la Barcelone culturelle n’est pas à la portée de tout le monde. C’est surtout le cas pour ses attractions touristiques les plus connues, telles que les œuvres architecturales de Gaudí, mais aussi le Camp Nou par exemple. Avec 35 € l’entrée de la Casa Batlló, 25 € la Pedrera, 26 € la Sagrada Família ou encore 28 € la visite du stade du FC Barcelone, la facture des visites peut être très, très salée. Au point même où l’on peut en venir à la conclusion que la culture est bien trop chère et hors de portée, à Barcelone.
Et pourtant, ce n’est pas le cas. La visite libre du Park Güell ne coûte que 10 €, celle du Musée national de Catalogne (MNAC) 12 €, et l’entrée Centre de culture contemporaine de Barcelone (CCCB) revient à seulement 6 €, avec même des jours de gratuité contrairement aux précédentes attractions touristiques.
Des fondations et entreprises privées
S’il existe un tel gouffre entre les prix des uns et des autres, c’est parce que tous les sites culturels de Barcelone ne sont pas publics. Les attractions touristiques les plus connues font souvent partie de fondations ou d’institutions privées, qui fixent donc leurs prix librement. C’est le cas de la fameuse Casa Batlló, sur le Passeig de Gràcia. Elle appartient à la famille Bernat depuis les années 1990 et est aujourd’hui une entreprise, qui ne touche donc pas de subventions de la part de la mairie. Le prix de la visite sert donc à nettoyer et restaurer l’édifice, mais finance aussi diverses activités, comme un mapping gratuit qui a eu lieu cette année sur la façade ou encore une expérience 360 degrés, accessible grâce à l’entrée générale.
Photo : Expansión
C’est aussi le cas de la Sagrada Família, qui est aujourd’hui une fondation privée sans but lucratif, financée uniquement grâce aux visites et aux dons. La construction et la rénovation du temple expiatoire reposent donc sur ces financements.
La Pedrera (ou Casa Milà) fait elle aussi partie d’une fondation, la Fundació Catalunya La Pedrera, qui en plus de conserver et restaurer le bâtiment signé Gaudí dédie une partie de ses bénéfices à des actes caritatifs variés. Il s’agit notamment d’aider à la création d’emplois pour les personnes en risque d’exclusion sociale ou en situation de handicap, aider à la préservation des espaces naturels et de la biodiversité des territoires catalan et espagnol, ou encore organiser des projets scolaires pour que les enfants apprennent à manger de manière saine.
Réductions et gratuités, dans de nombreux musées de Barcelone
À l’inverse, les centres culturels et espaces appartenant à la mairie ou à la Généralité de Catalogne sont financés par ces biais et bénéficient donc de prix de visite plus réduits. Le Park Güell, par exemple, appartient à la mairie de Barcelone. La gouvernance du MNAC est formée par la mairie, mais aussi la Généralité de Catalogne et l’administration générale de l’État espagnol. Le CCCB, de son côté, est géré par la mairie et la province de Barcelone.
Les conditions de gratuité sont donc plus vastes, pour ces derniers ; par exemple, le MNAC et le CCCB sont gratuits durant une certaine tranche horaire, une fois par semaine. Le Park Güell est accessible gratuitement aux habitants des quartiers alentours.
Photo : Cristian Atudoroae
Il existe néanmoins des façons de visiter les musées et attractions touristiques privées en payant moins cher, comme par exemple en profitant du guide “Ruta del Modernisme” qui permet des réductions sur les entrées à la Casa Batlló, la Pedrera, la Sagrada Família et bien d’autres bâtiments modernistes. 12 € en librairie, les détails ici.
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