Si les vagues de chaleur se succèdent à Barcelone, comme dans tout le pays, les conditions de travail peuvent être plus rudes. Mais est-ce légal de refuser d’aller travailler sous forte chaleur ? Quels sont les droits des travailleurs en cas de canicule ? Réponse.
Cette année, et comme beaucoup d’autres prochainement, la canicule vient submerger Barcelone. Mais pour ceux qui ne sont pas (encore) en vacances, les conditions de travail sous forte chaleur peuvent être insupportables. Alors est-il possible de rester chez soi au frais au lieu d’aller travailler ?
Concrètement la loi espagnole n’autorise pas les salariés à refuser d’aller travailler, qu’il fasse très chaud ou pas. En revanche, l’employeur a l’obligation d’assurer des conditions de travail décentes. Inscrites dans le décret royal 486/1997, les conditions environnementales de travail ne doivent présenter aucun risque pour la sécurité et la santé de l’employé, « en particulier, les conditions thermohygrométriques des lieux de travail » précise la loi. Plusieurs directives sont mentionnées, comme par exemple, la température des locaux où est effectué un travail sédentaire, typique des bureaux ou similaires, doit être comprise entre 17 et 27 ºC.
En revanche, ce décret ne s’applique pas aux lieux de travail situés à l’intérieur d’un moyen de transport, comme le train ou l’avion par exemple, aux travaux de construction temporaires ou mobiles, aux industries extractives, aux navires de pêche, aux champs, forêts et autres terres qui font partie d’une entreprise agricole, forestière ou d’un centre de travail.
Horaires aménagés
Pour les emplois en extérieur, notamment le secteur du bâtiment, la loi espagnole propose des aménagements d’horaires pour que les employés ne travaillent pas pendant les pics de chaleur. Par exemple, le système d’horaire intensif élabore un planning où le travailleur réalise toutes ses heures de la journée accumulées à la suite. Il possède évidemment une pause rémunérée d’une vingtaine de minutes, mais peut terminer sa journée à 14h ou 15h, quand il fait le plus chaud.
La loi n’autorise donc pas les employés à refuser de travailler les jours de fortes chaleurs. Il faut d’abord demander à l’employeur d’appliquer ces directives légales, en cas de refus, les salariés ont alors le droit d’exiger l’intervention du syndicat de l’Inspection du Travail.
Lire aussi : 39 degrés en Catalogne : nouveau pic de chaleur.