Alors que la ville était revêtue de couleurs arc-en-ciel il y a seulement quelques jours, les agressions anti-LGBT+ persistent encore à Barcelone. Trois quartiers sont pointés du doigt.
Si la GayPride vient d’avoir lieu, ce mardi à Barcelone, les agressions homophobes et anti-LGBT continuent de se développer dans la ville. Trois quartiers sont mis en cause : la Ciutat Vella, l’Eixample et Sants-Montjuïc. Ces trois zones sont ciblées par l’Observatoire contre l’Homophobie (OCH) comme des endroits à plus haut risque pour la communauté LGBT+, dont la présence de lieux de vie nocturne est plus importante.
Sur près de 283 agressions recensées en Catalogne en 2021, presque la moitié ont lieu à Barcelone. Un chiffre qui a doublé par rapport à l’année précédente, marquée par la pandémie et la restriction des déplacements. À noter que 89 % des agressions commises envers la communauté LGBT+ ne sont pas signalées, comme l’affirme une étude menée par Ministère de l’Intérieur en 2021.
Parmi toutes les agressions recensées, 6 sur 10 concernent des hommes homosexuels. Les femmes transexuelles connaissent également une augmentation importante d’attaques de 13,4 % par rapport à 2020, soit plus que les hommes transexuels. Les personnes âgées de 26 à 35 ans sont également les plus vulnérables aux agressions homophobes, affirme l’OCH. Enfin, la période la plus redoutée serait plutôt le mois de juillet, pendant lequel presque 17 % des agressions annuelles ont lieu. Les week-ends sont aussi le moment où les délits haineux sont le plus commis, notamment en raison des établissements de nuits plus fréquentés à ce moment-là.
Selon Eugeni Rodríguez, présidente de l’OCH, et Cristian Carrer, coordinateur de l’observatoire, « la croissance de l’extrême-droite et le discours de haine légitiment » ces comportements anti-LGTB à Barcelone, et dans toute la Catalogne. Ils ajoutent même que cela pourrait être à l’origine de l’augmentation des incidences.
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