En ce mercredi 29 juin, Madrid devient la capitale mondiale. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) tient son assemblée générale.
Plus de 40 chef d’états réunis sur le sol espagnol pour gérer les nouvelles menaces mondiales sans oublier les traditionnelles : telle est la mission de ce sommet de l’Otan à Madrid. Une occasion pour le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez d’être en première ligne, tandis que l’Espagne est l’avant-dernier pays en matière de financement de la défense de l’Otan. Si la Grèce et les États-Unis dépensent plus de 3 % de leur PIB dans le cadre de l’Otan, l’Espagne n’investit qu’un petit 1,01 %. Devant la France qui opte pour verser 1,9 % de son PIB dans le budget de l’Otan.
Sommet historique
C’est la première fois que l’Otan se réunit dans un pays européen, avec une guerre aux portes de l’UE sur le sol ukrainien. Le président Volodymyr Zelensky interviendra par vidéo conférence. En raison des enjeux, Madrid est totalement verrouillée depuis le début de la semaine avec 10 000 policiers sur place. En raison des contrôles, il faut en moyenne 45 minutes pour entrer dans la capitale.
À l’occasion de ce congrès, l’Otan mettra à jour ses protocoles. Le plus récent est celui de 2010 élaboré lors du sommet de Lisbonne. L’Otan veut se doter de nouveaux outils face à la menace russe, mais aussi contre la Chine. Pour la première fois la puissance asiatique sera officiellement « placée sous observation » par l’Otan. Notamment au niveau de la sécurité informatique, le piratage faisant désormais partie de la guerre 2.0.
Enfin, le congrès de l’Otan tournera ses regards vers le sud. Les tensions entre l’Espagne et le Maroc se traduisent par un problème migratoire à Melilla, qui est l’une des portes d’entrées du Maghreb vers l’Europe. Sans oublier l’Algérie, grand fournisseur de gaz à l’Espagne, qui entre dans une phase d’inimitié avec Madrid, donc envers l’Europe.