Stéphane Vojetta (Majorité Présidentielle) affrontera Renaud Le Berre, le candidat de la NUPES, lors du second tour de l’élection législative sur la circonscription Espagne, Portugal, Andorre et Monaco.
Stéphane Vojetta n’est plus le candidat dissident LREM qui affronte le représentant de la majorité présidentielle Manuel Valls. « Moins de 10 heures après l’élimination de Manuel Valls au 1er tour, Christophe Castaner, le patron des députés LREM, me soutenait à la télévision », savoure Vojetta.
Les e-mails en provenance du QG de la majorité pleuvent et appellent à voter pour l’ancien dissident. « Je rejoindrai le camp Macron une fois élu comme je le dis depuis un mois », répète Vojetta.
Madrilène, entrepreneur, l’homme doit aller chercher les voix de la droite et de l’extrême droite qui sont son principal réservoir. Les 7% des LR, les 4% du RN et les 8% de Reconquête s’ajoutant aux 16% de Valls sont les clés de la victoire. « La droite m’aime car j’ai un caractère, celui d’avoir dit non aux diktats de Paris qui ont voulu imposer un parachuté », se vante le marcheur qui se considère de centre-droit. « Quand on me voit, on me parle plus souvent d’entreprise que d’égalité homme-femme et je ne vais rien faire pour que ça change », décrète-t-il. « Quand je serai élu, je tenterai d’être dans une commission d’affaires économiques pour défendre les Français de l’étranger car c’est mon domaine », promet Vojetta.
Qualifié de conservateur par son adversaire de la NUPES, Renaud Le Berre, le marcheur s’assombrit : « je suis un pragmatique ». Avant de conclure : « et puis il faut arrêter de mettre des étiquettes partisanes, la majorité des sujets qui concernent les Français de l’étranger comme les bourses ou la présence consulaire sont totalement apolitiques ».
Finalement, le risque de défaite de Stéphane Vojetta réside surtout dans la réaction des votants de Manuel Valls. Le 19 juin prochain, on verra si rancune il y a entre les supporters de l’ancien Premier ministre et l’ex-dissident.