Renaud Le Berre, le candidat de la NUPES, affronte Séphane Vojetta (Majorité Présidentielle) lors du second tour de l’élection législative sur la circonscription Espagne, Portugal, Andorre et Monaco.
Avec près de 7000 voix au premier tour et 28% des suffrages, Renaud le Berre entre dans la cour des grands en se qualifiant pour le second tour. L’éternel candidat aux élections consulaires de Barcelone et surtout expert des coulisses politiques de la circonscription des Français établis en Espagne dispute cette année sa première élection législative. L’abandon de François Ralle-Andreoli, représentant de la gauche radicale en 2017, a permis à Renaud Le Berre d’être le candidat du mouvement écologiste Agissons Ensemble au terme d’une primaire, puis de l’étiquette Nupes.
Si le professeur d’économie au Lycée français de Barcelone est arrivé en tête lors du premier tour, il n’a toutefois guère de réserves de voix pour le second où il affronte le macroniste Stéphane Vojetta. La faute aux médias selon le Barcelonais qui se plaint d’être « le candidat oublié » de cette élection. « Le duel Vojetta-Valls a occupé tout l’espace médiatique du premier tour, du coup, tous les votants de gauche n’ont pas été mobilisés pour le premier tour, mais le seront pour le second« , croit savoir le représentant de la NUPES qui part à la pêche aux abstentionnistes.
Les voix des Républicains, de Reconquête et du Rassemblement National devraient, logiquement se reporter sur son adversaire. Pour gagner, Renaud Le Berre devra mobiliser son camp et espérer un mauvais report de voix des électeurs de Manuel Valls sur Vojetta. D’ailleurs, signale le candidat de la NUPES, « contrairement à ce que disent les journalistes, c’est moi qui ai éliminé Manuel Valls, je suis arrivé en tête du premier tour ».
Renaud Le Berre, issu d’Europe Ecologie Les Verts, prend une certaine forme de recul avec l’image clivante de Jean-Luc Mèlenchon qui « peut parfois avoir un discours brusque ». Sur le programme aussi, le candidat ne se sent pas à l’aise avec le concept d’impôt universel. « On ne l’appliquera pas pour les Français de l’étranger », promet-t-il.
En tous cas, le candidat ira chercher les votes dans tous les pays de la circonscription. « Est-ce que l’on veut un changement dans la répartition des bourses et dans le rayonnement de la culture, ou est-ce que l’on continue 5 ans de plus avec un député conservateur ? », fait mine de s’interroger le Barcelonais. Réponse le dimanche 19 juin.