Stéphane Vojetta est l’actuel député de la circonscription des Français vivant en Espagne, Portugal, Andorre et Monaco. Il se porte candidat à sa propre succession, en dissidence de son parti La République En Marche qui a préféré investir Manuel Valls pour porter ses couleurs. Une situation politique que commente Stéphane Vojetta au micro de Nico Salvado sur Equinox.
Photo : Clémentine Laurent/Equinox
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« Je souhaite que Manuel Valls vote pour moi au second tour »
Le député sortant s’estime totalement légitime pour remporter l’élection et ensuite siéger dans la majorité présidentielle. Stéphane Vojetta, qui aurait dû avoir l’investiture de LREM en qualité de députant sortant, affirme n’avoir eu aucun contact direct avec Manuel Valls. Cependant pour faire barrage à la candidature de la gauche, Vojetta voterait pour Valls au second tour s’il était qualifié. Vojetta souhaite que l’ancien Premier ministre fasse de même pour lui s’il se qualifie. Pour le député sortant, il n’y a pas de doute : l’impopularité de Manuel Valls l’empêchera d’accéder au second tour.
« Barcelone est un enfer fiscal »
Le candidat a aussi exposé sa vision de la fiscalité des Français de l’Étranger. Le député réfute quelconque idée d’exilés fiscaux en ce qui concerne les Français de Barcelone, qualifiant même la ville d’« enfer fiscal ». Vojetta revient sur les coûts de 600 millions de bourses scolaires et un service consulaire mondial qui est couvert par les impôts des Français de l’étranger.
« Beaucoup de familles ont droit aux bourses scolaires mais ne les demandent pas »
Concernant l’éducation, le candidat estime qu’il y a un grand malentendu au niveau des bourses scolaires. Beaucoup de familles pensent ne pas y avoir droit, alors qu’elles y sont éligibles. Il invite donc les parents d’élèves à se rapprocher de l’administration pour faire valoir leurs droits éventuels.
« Il faut soutenir les innovations françaises en Espagne »
Barcelone est un foyer d’entrepreneurs, se félicite le député. Si la France n’a pas vocation à subventionner les entreprises crées en Espagne, certaines structures françaises avant-guardistes ou start-ups devraient être appuyées par le fond de soutien d’innovation afin de ne pas laisser partir les talents aux Etats-Unis.