109 000 postes sont actuellement vacants en Espagne. Syndicats patronaux et ministère du Travail s’accusent mutuellement de la responsabilité de la situation.
« Nous manquons de personnel » est la phrase à la mode dans le secteur de l’hôtellerie, de la construction et de l’agriculture en Espagne. Dans certaines entreprises de ces domaines, le plus jeune salarié a 40 ans. La nouvelle génération a le plus grand mal à accepter de travailler dans des tâches exigeantes, parfois, et ingrates, souvent.
109 000 postes vacants dans un pays qui compte plus de trois millions de chômeurs est une gabegie pour les chefs d’entreprises. Selon les associations patronales, la principale cause de cette pénurie de travailleurs est le manque de compétences et de formation des jeunes.
Un point de vue divergent émane du ministère du Travail dirigé par la néo-communiste Yolanda Diaz qui a exhorté les entreprises à monter massivement les salaires pour trouver preneurs. Cette sortie a exaspéré les entrepreneurs qui ne voient pas dans la fiche de paie un frein à l’embauche.
La construction particulièrement impactée
Selon les données des représentant syndicats patronaux, plus de la moitié des chômeurs du dernier trimestre 2021 n’ont pas de formation professionnelle. Et la clé du problème est ici pour les chefs d’entreprises. Plus précisément dans le secteur de la construction, 65% des entreprises considèrent que l’embauche de cadres est « extrêmement difficile » en raison du manque de candidatures de personnes qualifiées selon la Confédération nationale de la Construction. Les profils les plus recherchés sont les contremaîtres, les maçons, les coffreurs, les charpentiers et les grutiers.
Cette situation oblige de nombreuses entreprises à chercher du personnel à l’étranger pour combler leurs besoins.
