Entre Espagnols et Français, les différences culturelles sont nombreuses, à tel point que certaines habitudes des uns décontenancent les autres. En voici 7 que les Espagnols ne comprennent pas chez leurs voisins.
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Ils ont beau être voisins, Français et Espagnols n’ont pas exactement les mêmes coutumes. Certaines laissent même perplexe, de l’autre côté des Pyrénées. Voici 7 choses que vos amis espagnols ne comprennent pas chez vous, si vous êtes français.
Cette passion pour le beurre et le pain
Voici comment différencier un Espagnol d’un Français au petit-déjeuner : le premier recouvrera sa tartine d’huile d’olive (et possiblement de tomate), alors que le second la tartinera généreusement de beurre (et possiblement de confiture). Où qu’ils aillent, les Français abandonnent rarement leurs habitudes alimentaires, et cela passe par dénicher une bonne boulangerie et du bon beurre demi-sel. Et cet attachement pour le Pain et le Beurre (avec des majuscules, s’il vous plaît), les Espagnols ne le comprennent pas. “Mais le pain et le beurre, c’est fade”, peut-on parfois même entendre. Une phrase à ne pas prononcer devant un Français, au risque de perdre un ami.
L’étrange prononciation
Demandez à un Espagnol d’imaginer sa rencontre avec un extraterrestre. Il est bien possible que la langue dans laquelle il imagine l’alien parler s’apparente au français. Car pour les hispanophones, il s’agit plus d’un enchaînement monotone de “ô-on-ein-eu” que d’une langue poétique.
Et cela s’explique : l’une des grandes différences entre le français et l’espagnol, ce sont les voyelles. Les hispanophones n’utilisent pas les voyelles “nasales”, c’est-à-dire les “en”, “on”, “ein”, et le fameux “euh” français leur semble impossible à prononcer. L’espagnol n’utilise que quelques voyelles simples, a-é-i-o-ou, alors forcément, le français, c’est pire que du chinois pour lui.
Napoléon
En France, c’est un personnage important comme un autre de l’histoire nationale, au même rang que Louis XIV ou Charles de Gaulle. Mais en Espagne, Napoléon Bonaparte est vu d’une toute autre façon : c’est presque un dictateur, un tyran qui a envahi l’Espagne au début du XIXème siècle et imposé sa loi sans que personne ne demande rien. Et en cela, ils n’ont pas tort, car les cours d’histoire dans les collèges français n’évoquent pas beaucoup les nombreuses et destructrices campagnes militaires de Napoléon, en soumettant les peuples européens. Normal, donc, que les Espagnols ne comprennent pas la vision française, et même le culte que l’on peut parfois vouer à Napoléon en France.
Un certain patriotisme
C’est inévitable : un Français en voyage sortira à un moment ou à un autre la phrase fatidique “C’est mieux en France”, à tel point que l’on pourrait en faire un bingo. Que ce soit la nourriture (et notamment la qualité du pain), les habitudes culturelles, les aides sociales ou encore le football, les frenchies ont tendance à mettre sur un piédestal tout ce qui est bleu-blanc-rouge. À tel point que ça énerve un peu leurs voisins espagnols, pour qui cette attitude peut paraître prétentieuse. Mais ce n’est pas forcément parce que le Français est amoureux de son pays, car dès qu’il sera rentré au bercail, il dira que “c’est mieux ailleurs”.
Se plaindre (souvent)
Ou plutôt “avoir un regard critique sur les choses”, précisera un Français. Mais c’est vrai, le peuple français est un peu rebelle et a tendance à dire ce qui ne va pas. Quitte à passer pour des râleurs, à l’étranger. La preuve avec les manifestations tellement fréquentes en France que quand il n’y en a pas, c’est étrange. En comparaison, les Espagnols sont plutôt cools : il n’y a pas de souci, tout va bien se passer. Et cette propension à se préoccuper moins plaît aux Français : dans le sud, on est plus relax.
Les nombreux fumeurs
C’est quelque chose que les Espagnols ne peuvent pas s’empêcher de remarquer, de passage dans l’Hexagone : les Français fument beaucoup. Et ce n’est pas qu’une impression. La France est le dixième pays du monde où l’on fume le plus, selon l’OMS en 2018. En comparaison, l’Espagne n’est qu’à la 21ème position. La réputation de “gros fumeurs” des Français se renforce d’ailleurs à la frontière espagnole, où ils sont nombreux à se fournir en tabac. La cigarette fait presque partie de l’image du Français, avec son “café-clope” presque institutionnalisé.
Cette passion pour le fromage
Au rayon des différences gastronomiques, on peut aussi citer le fromage. Un Français qui reste à l’étranger trop longtemps rêvera d’un bon chaource ou d’un munster. Et parfois, il n’est pas facile d’en trouver. Les Espagnols répondront à cela qu’il n’y a pas de quoi en faire un drame, car leur pays est calé en la matière, avec de nombreuses spécialités qui peuvent remplacer (plus ou moins) les fromages français et aider les expatriés à tenir bon. On peut citer le manchego, un fromage sec à base de lait de brebis, ou encore l’Olavidia, élu meilleur fromage au monde. Et pour ceux qui ne peuvent pas vivre sans leur dose de fromage français hebdomadaire, il existe quelques boutiques françaises spécialisées où trouver de quoi se satisfaire, à Barcelone, certainement la plus française des villes espagnoles.
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