La police affirme que des milliers de faux billets et de pièces falsifiées circulent en Catalogne.
Des faux billets de 20 et 50 euros se passent de mains en mains en Catalogne si l’on en croit les Mossos d’Esquadra cités par nos confrères du pure-player El Nacional. Ces faux billets d’une relative petite valeur (si l’on compare aux coupures de 100 , 200 ou 500 euros) passent inaperçus lors des contrôles de sécurité dans les commerces.
Selon la police, cette fausse monnaie est redoutablement bien conçue : copie rigoureuse du papier, contrefaçon efficace des hologrammes et filigranes font que les faux billets ressemblent comme des jumeaux aux vrais. Certaines boutiques utilisent un marqueur fluo censé détecter les fausses copies. Cependant, les pirates utilisent du papier avec de la fibre de coton ou imprègnent les billets d’une laque pour empêcher le marqueur de colorer la matière et donc rend indétectable la combine. Seul détail de sécurité qui pour le moment n’a pas pu être imité : l’encre optiquement variable qui affiche deux couleurs distinctes selon l’angle sous lequel le billet est vu.
De faux billets de 500 euros circulent en Catalogne, mais sont uniquement utilisé dans le cadre d’opérations de trafic de drogue, explique par ailleurs la police.
Des fausse pièces de monnaie en Catalogne
Il n’y a pas de petits profits pour les fraudeurs. En plus des billets, des milliers de pièces trafiquées d’un et deux euros se baladent en Catalogne. Selon les Mossos d’Esquadra, les réseaux de faux monnayeurs achètent les morceaux de métaux en provenance de Chine et les assemblent dans des laboratoires de Catalogne. Une fois les éléments métalliques réunis, ils sont marqués avec une carte de l’Union européenne côte pile et un emblème national côté face et sont finalement mis en circulation.
Comme pour les billets, la police affirme qu’à l’œil nu, il est impossible de différencier une véritable pièce d’une fausse. L’aspect et le poids sont les mêmes.
De 8 à 12 ans de prison
L’activité est certes lucrative, mais elle est aussi sévèrement punie par le code pénal espagnol avec une peine de prison comprise entre 8 et 12 ans, uniquement pour les trafiquants professionnels qui génèrent du gros volume. Car une fois de plus la barre des 400 euros empêche les sanctions lourdes.
Comme dans le cas des vols à la tire, un délinquant qui dérobe un objet d’une valeur inférieure à 400 euros n’encourt qu’une sanction légère et échappe automatiquement à la prison. Il en va de même pour les fraudeurs insérant de la fausse monnaie sur le marché : sous 400 euros, le risque pénal est quasiment nul. Un laxisme qui a conduit, selon la police, à une augmentation de l’achat sur Internet de faux billets avec de la cryptomonnaie. Les « acheteurs » les utilisent ensuite pour faire leurs emplettes dans les commerces de Barcelone.