Avec la fin des restrictions du Covid, la prostitution en Espagne redevient officielle au sein des maisons closes.
Ce dimanche lors du 40e congrès du Parti Socialiste, le Premier ministre Pedro Sanchez en a fait l’annonce : le gouvernement va abolir la prostitution en Espagne dans les deux prochaines années. En attendant, avec la fin des restrictions liées à la pandémie, la plus grande maison close du pays et d’Europe rouvre ses portes. Le Club Paradise de la Jonquera, non loin de la frontière française, refroisse les draps de ses lits, avec port du masque obligatoire.
Il y a plus d’une centaine de maisons closes dans la zone. Le gouvernement de Catalogne leur avait appliqué le même régime que les discothèques : fermeture forcée. Elles ont pu rouvrir comme les discothèques, il y a 10 jours.
Passe sanitaire obligatoire
Sur place, dans la zone du polygone Mas Morató, à l’ouverture du lieu vers 17h, les premiers clients attendent. Comme pour entrer en boite, il faut fournir un passe sanitaire (dépistage du Covid négatif ou schéma complet de vaccination). Pour ne pas perdre leur clientèle, les maquereaux du Paradise ont embauché des infirmiers pour réaliser les tests antigéniques à la porte du club. Les clients, majoritairement venus de France, devront débourser 17 euros pour avoir un ticket d’entrée pour la discothèque, avec une consommation. Pour obtenir un « service sexuel », la carte du club affiche un tarif de 60 euros. Enivrés, les clients peuvent lâcher jusqu’à 300 euros en une nuit.
Le Paradise a mis en place un commerce bien huilé en louant les chambres aux prostituées à 75 euros la nuit avec la pension complète.
Si le Premier ministre Pedro Sanchez tient sa promesse, dans deux ans la fête sera finie. La prostitution en Espagne sera sanctionnée financièrement pour les fournisseurs et les consommateurs.