La majorité parlementaire de gauche au parlement de Catalogne active le processus visant à sanctionner le président de Vox pour avoir prononcé un discours amalgamant immigration et délinquance.
Une amende entre 600 et 12.000 euros, un blâme et une suspension de ses droits parlementaires, c’est ce que risque Ignacio Garriga, leader de Vox, pour avoir lié immigration et délinquance lors d’un débat parlementaire. Les groupes parlementaires de la gauche indépendantiste (ERC), des socialistes, de l’extrême-gauche de la Cup et des Puigdemontistes ont conjointement demandé une enquête pour savoir si le porte-parole de l’extrême-droite a violé l’article 7.2 du règlement du Parlement lors du débat de la politique générale la semaine dernière.
Une série d’expressions et d’affirmations liant la délinquance à l’immigration
Ce chapitre réglementaire établit que les députés doivent maintenir une conduite respectueuse avec le reste de l’hémicycle et avec les citoyens de Catalogne moyennant « une attitude scrupuleuse et exemplaire en accord avec le principe d’égalité du genre, de l’orientation sexuelle, des croyances, de l’idéologie,de l’origine ou condition sociale, de l’appartenance ethnique ou la langue ». Les parlementaires à l’origine de la requête estiment que Garriga « va formuler une série d’expressions et d’affirmations liant la délinquance à l’immigration ». Cependant, et ce fait pourrait compliquer les poursuites parlementaires, le député Garriga n’a mentionné aucune nationalité en particulier et a parlé de l’immigration au sens large.
Sur Twitter, Santiago Abascal, le numéro 1 de Vox en Espagne, a apporté son soutien à Ignacio Garriga. « Les putschistes qui piétinent systématiquement la Loi recourent désormais à des ruses grossières pour museler la seule opposition en Catalogne. Tout ça pour avoir simplement rappelé que l’herbe est verte et que l’insécurité est indissociable de l’immigration clandestine ».