Le triomphe de Ouigo en Espagne

Ouigo

Avec l’ouverture du marché ferroviaire à la concurrence, le français Ouigo prend de l’ampleur en Espagne, dépassant même la filiale low-cost de son concurrent direct, Renfe.

Photos : OUIGO España

99 % d’occupation. C’est le chiffre impressionnant qu’a atteint le train Ouigo reliant Madrid à Barcelone, durant le mois d’août 2021. Du jamais vu, et qui symbolise toute la réussite de la filiale de la SNCF en Espagne face à la Renfe. Le mois de son lancement sur les chemins de fer espagnols, en mai, Ouigo remplissait déjà 95 % de ses trains (en moyenne).

Les chiffres réalisés par la filiale française sont d’autant plus importants que le nombre de voyageurs a augmenté en août dernier par rapport aux précédentes années. El País rapporte une hausse de 16,5 % entre août 2019 et août 2021, alors qu’habituellement, le mois d’août connaît une baisse du nombre de voyageurs.

Ouigo continue à s’étendre

Et même si elle semble déjà s’être bien installée sur le marché des chemins de fer, la principale rivale de la Renfe en termes de trains à grande vitesse ne compte pas s’arrêter là.

Si Ouigo relie déjà les villes de Madrid, Barcelone, Saragosse et Tarragone, elle prévoit de doubler le nombre de sièges dans ses trains, aux dates et heures où la demande est la plus forte.

OuigoConcrètement, chaque train passerait de 509 sièges disponibles à 1018. Outre d’autres projets d’extension, Ouigo compte également ouvrir de nouvelles lignes, notamment Madrid-Valence au printemps prochain.

La filiale de la SNCF représente donc un sérieux concurrent à la Renfe en Espagne, depuis l’ouverture du marché à la concurrence.

Ouigo-Avlo, la bataille des « low-cost »

En France, les trains Ouigo ont rapidement trouvé le succès grâce à leurs prix très attractifs, vus comme des trains « low-cost ». En Espagne, leurs tarifs démarrent à 9 € pour les adultes.

Le succès de Ouigo a même vu Renfe créer son propre service « low-cost », Avlo, sur les rails depuis fin juin dernier avec des billets à partir de 7 €. Mais il ne semble pas, pour l’instant, pouvoir détrôner les trains français dans la bataille des trains à grande vitesse « low-cost ».

Une bataille qui ne semble pas prête de se terminer, sur un terrain de jeu des plus étendus : l’Espagne possède le deuxième plus grand réseau ferroviaire à grande vitesse du monde.

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