Les Mossos d’Esquadra face à une violence croissante

Mossos d'esquadra

Les Mossos d’Esquadra déplorent une hausse des outrage à agents en Catalogne. 

Le 14 mai 2020, Equinox se faisait l’écho d’un rapport émis par la Guardia Civil. La gendarmerie espagnole mettait en garde que durant la période de déconfinement « certaines manifestations ou troubles pourraient apparaître, altérant la tranquillité sociale ». La guardia civil estimait que « d’autres troubles à l’ordre public pouvaient avoir pour origine l’interdiction par l’autorité gouvernementale des fêtes patronales d’une localité ou d’autres festivités liées aux week-ends, jours fériés ou période estivale ».

C’est exactement ce qu’il se passe en Catalogne depuis la fermeture des discothèques générant des « botellones » s’achevant en affrontements avec la police. Ces rassemblements alcoolisés à même la rue sont doublements interdits. Par des arrêtés municipaux dans toutes les villes de Catalogne en raison du caractère profondément incivique de ses rassemblements, et en plus parce que les participants ne respectent aucune mesure sanitaire : port du masque et distanciation sociale.

Les Mossos d’Esquadra face aux fêtards 

Barcelone et ses banlieues Rubi, Llinars del Vallès, Pallejà voient le même scénario se répéter au fil des nuits d’ivresse. Des centaines d’individus qui dérangent les riverains durant toute la nuit avec des interventions de police qui finissent sous des pluies de projectiles.

A Rubi, dans une vidéo qui est devenue virale la semaine dernière, les forces de l’ordre sont obligées de s’enfuir dans l’hilarité générale des fêtards alcoolisés. Recevant au passage coups de pieds et projectiles sur leurs véhicules.

Toni Castejón, représentant du principal syndicat des Mossos (SAP-Fepol), estime que les attaques contre les policiers ont augmenté de 70 % (et celles contre les vigiles de 140 %) par rapport à l’année dernière. Des sources officielles espagnoles estiment la hausse des outrages à agents plutôt à hauteur de 40%.  « Les gens sont plus tendus par les restrictions du Covid et ça se voit. Avant, les contrôles d’identité pouvaient se faire sans problème, maintenant vous demandez à quelqu’un de mettre le masque et sa réaction peut être imprévisible » explique le syndicaliste.

D’autres sources policière estiment que le flic est devenu l’ennemi aux yeux d’une certaine frange de la population. La police a été l’outil que l’administration a utilisé pour contrôler les gens dans la rue et contenir la pandémie, ce qui laisse des traces sur l’image de l’institution policière.

Lire aussi : Pourquoi la police catalane s’appelle Mossos d’Esquadra?

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