L’aéroport de Barcelone s’agrandit et devient intercontinental

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La Generalitat de Catalogne et le gouvernement espagnol ont conclu un accord pour agrandir l’aéroport Josep Tarradellas Barcelona-El Prat. Madrid débloque un investissement de 1,7 milliard d’euros.

Le vice-président de l’exécutif catalan Jordi Puigneró et la ministre espagnole des Transports Raquel Sánchez ont signé l’accord juste avant de partir en vacances. C’était l’objectif politique. Le projet crée un troisième terminal pour le Prat et prévoit des gares TGV à Gérone et Reus pour relier en 30 minutes les deux aéroports provinciaux à Barcelone. C’est la création d’un « hub international » qui révolutionne le transport aérien catalan.

Sur le plan économique, Madrid se réjouit que l’expansion signifie la création de 83.000 emplois directs et 365.000 au total ainsi qu’une croissance de 2,1 points du PIB catalan. La porte-parole du gouvernement espagnol Isabel Rodríguez a déclaré qu’il s’agissait d’une excellente nouvelle pour la Catalogne et pour l’Espagne. Le gouvernement catalan explique qu’il veillera à ce qu’il n’y ait pas d’impact sur l’environnement naturel, ou du moins à ce qu’il soit « le plus minime possible ».

Aéroport de Barcelone et tension écologique

Une déclaration qui ne convainc nullement les association environnementales. La Ricarda, espace naturel du delta du Llobregat, est en danger. En réponse, le gouvernement espagnol souligne que le projet d’agrandissement de l’aéroport « répond à tous les besoins de durabilité environnementale » car, entre autres, il « améliorera les émissions, utilisera de nouveaux biocarburants » et fera des trajets plus longs.

En revanche, depuis le gouvernement de la Generalitat, le vice-président Jordi Puigneró défend que son exécutif « ne validera aucune proposition d’action qui n’aura été préalablement entérinée par la Commission européenne ». Le ministre catalan rappelle que tout impact sur les zones incluses dans le réseau Natura 2000, comme La Ricarda, nécessite cette concertation préalable avec l’Europe. En effet, le gouvernement a relevé l’impossibilité d’élargir la troisième piste à 500 mètres, comme le prévoit le projet initial, mais ne précise pas de combien de mètres elle sera finalement allongée.

C’est « malheureux et incompatible avec les objectifs de réduction des émissions », a déclaré Adrián Fernández, coordinateur de la campagne de mobilité de Greenpeace. « Nous nous attendions à ce que les administrations prennent plus au sérieux les objectifs de lutte contre la crise climatique », a-t-il ajouté. Une manifestation écologique est prévue le 19 septembre prochain.

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