Bus en apéritif ou en digestif accompagnés d’eau fraîche, ces alcools font fureur sur les terrasses de la Côte d’Azur et de la Costa Brava, sous un soleil de plomb. Mais Ricard et Anís del Mono ne sauraient être mélangés.
Lequel est le plus ancien ?
Entre l’Anís del Mono et le Ricard, c’est l’alcool espagnol qui est né en premier. Créé en 1870 par Vicente Bosch, la boisson est originaire de Badalona (d’où son surnom, « El chulo de Badalona », ‘le fanfaron de Badalona’). De son coté, la recette du Ricard est inventée bien plus tard, par Paul Ricard en 1932 à Marseille.
Recette : quelles différences ?
Même si les goûts peuvent paraître similaires, les recettes de ces deux alcools diffèrent : le Ricard est surtout à base d’extraits naturels d’anis étoilé (aussi appelé badiane chinoise) et contient des plantes provençales et du fenouil. LAnís del Mono, lui, est plutôt constitué d’extraits naturels de graines d’anis vert et de plantes aromatiques et digestives telles que l’anis étoilé, la coriandre, le macis (issu de la noix de muscade)…
Mais les deux recettes gardent des similitudes : une base d’eau, de l’alcool agricole, du sucre et de la réglisse, notamment.
Par ailleurs, la boisson existe sous des formes différentes dans d’autres pays autour de la Méditerranée, comme en Italie avec la sambuca, en Algérie avec l’anisette (arrivée en 1835, en même temps que les Français) ou en Grèce avec l’ouzo.
Bonus track : d’où vient le mot « pastis » ?
Aujourd’hui qualifiant une boisson anisée d’entre 40 et 45 ° d’alcool, le mot « pastis » trouve son origine dans l’ancien provençal : ‘pastitz’ signifiait ‘pâté’ ou ‘mélange’, et viendrait même du latin populaire pasticius.