Premières tensions dans la rue contre le gouvernement catalan

À Barcelone, des frictions ont éclaté ce matin alors que se déroulait l’expulsion de trois activistes du quartier de Poble-sec. Des habitants ont protesté, soutenus par l’extrême gauche indépendantiste.

Le gouvernement catalan a été officiellement nommé aujourd’hui. ERC, la gauche indépendantiste, et Junts Per Catalunya, le parti de Carles Puigdemont, se sont répartis le pouvoir. La CUP, l’extrême gauche indépendantiste, n’a pas attendu pour provoquer les premières tensions. Formé avec ERC et Junts per Catalunya, un pacte du gouvernement catalan prévoit que la police anti-émeutes n’intervienne pas en cas d’expulsion. Ce matin, des agents de la Brimo étaient déployés durant une opération d’expulsion, dans un appartement de l’immeuble appelé Bloc Llavors.

Plusieurs députés de la CUP ont protesté face au cordon policier, comme la tête de liste Dolors Sabater, Eulàlia Reguant, Carles Riera et Xavier Pellicer. Au cours du débat d’investiture la semaine dernière, la CUP avait averti le nouveau président catalan Pere Aragonés que s’il ne retirait pas les agents anti-émeutes des expulsions, il serait « très difficile » de maintenir la majorité parlementaire. Si ERC s’est engagé à le faire, cette première journée a coïncidé avec une expulsion où le juge avait précisé que les agents anti-émeutes devaient la gérer.

Occupation du siège d’ERC

En parallèle, une quarantaine de membres du syndicat de Bloc Llavors ont occupé le siège d’ERC, la gauche indépendantiste, situé carrer Calàbria. Ces derniers ont réclamé que la police arrête d’agir sur les expulsions en scandant « Pere Aragonès, pas une expulsion de plus ». Sur leurs réseaux sociaux, c’est le message « bienvenue Aragonès » qui était affiché. Cette occupation a duré deux heures et aucun incident important n’a été déclaré.

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