Présenter à la frontière France Espagne un faux test PCR photoshopé ou émis par des laboratoires peu scrupuleux peut entraîner de lourdes conséquences.
Le résultat négatif d’un test PCR est désormais obligatoire pour toute arrivée en France comme en Espagne, par voie aérienne, maritime et terrestre. Seules exceptions : les travailleurs transfrontaliers, les résidents transfrontaliers (dans un rayon de 30 kilomètres autour de leur domicile), les professionnels du transport routier et les enfants de moins de 6 ans.
Une stricte obligation qui multiplie les tentations de fraudes. Mardi, un bus a ainsi été intercepté à la frontière franco-espagnole par la police française : tous les passagers étaient munis de faux tests PCR. Les chauffeurs ont été placés en garde à vue et les voyageurs convoqués en audition libre.
Fortes amendes et peines de prison
Tous risquent gros. En France, l’utilisation d’un faux résultat de test PCR relève de l’article 444-1 du Code pénal qui stipule que la présentation d’un faux document, notamment de nature médicale, est passible d’une amende de 45.000 euros et de trois ans de prison. En Espagne, le code pénal prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 72.000 euros et une peine de prison d’un maximum de six mois.
Les polices européennes sont particulièrement vigilantes sur ce phénomène nouveau mais en pleine expansion. Europol a d’ailleurs émis une note sur le sujet en février. Outre les falsifications « maison », l’émission de faux certificats est devenue un véritable business. La police nationale espagnole enquête actuellement sur un réseau de falsification à grande échelle tandis que les forces de l’ordre catalanes ont récemment perquisitionné deux agences de voyage qui délivraient de fausses attestations de test négatif à leurs clients.