Le nombre important de visiteurs au parc de Collserola provoque une dégradation accélérée de l’espace naturel.
Le parc de Collserola, patrimoine naturel reconnu par l’Union européenne souffre. « Les choses sont devenues incontrôlables, à tel point que l’avenir du parc est remis en question » avertit Josep Moner, porte-parole de la Plateforme civique pour la défense de Collserola. Entre les promeneurs, cyclistes, sportifs et fêtards venant consommer de l’alcool, il y a trop de monde dans le parc les week-ends, en raison du confinement municipal de Barcelone. Sans compter les blocages sur les routes avec la saturation automobile. « Ce n’est plus un parc naturel, mais un parc d’attraction » déplore Josep Moner.
Une étude récente du département de biologie évolutive de l’Université de Barcelone (UB) confirme les craintes : « La tendance actuelle à la détérioration de la qualité de l’environnement et à la perte de biodiversité dans les écosystèmes est préoccupante ».
Trop de visiteurs, pas assez de civisme
Difficile de respecter la notion de vivre ensemble quand les sentiers sont saturés de monde et que des cyclistes manquent de renverser des piétons. Le parc, qui s’étend sur plusieurs communes, est géré par une dizaines de mairies, par la Diputació de Barcelone et le gouvernement catalan. Lors de la levée du confinement au printemps dernier, les gérants de Collserola avait déjà émis un code de bonne conduite pour accéder au parc. En juin, ils appelaient « au civisme pour ne pas rester dans la nature une fois la nuit tombée afin de ne pas déranger la faune ».
En 2020, le parc a accueilli 6,5 millions de visiteurs soit 1,5 million de plus qu’en 2019, ce qui représente une augmentation de 30%. A partir d’aujourd’hui le confinement municipal de Barcelone devient cantonal, ce qui devrait donner une légère bouffée d’air au parc.