Voici 10 anecdotes pour mieux connaître Barcelone.
1. Avant de devenir un centre commercial en 1995, Glòries était une usine. On y fabriquait les machines à écrire Hispano Olivetti.
2. Les Barcelonais connaissent bien le couloir de la mort qui relie la ligne 3 et les lignes 2 et 4 du métro. Il s’étend sur 250 mètres et nécessite 3 minutes et 13 secondes pour être parcouru, Equinox l’avait chronométré l’an dernier.
Sa configuration n’est pas le fruit du hasard. Un obstacle empêche la connexion plus directe entre les deux côtés. La première ligne de métro à arriver au Passeig de Gràcia fut la 3, ou communément appelée la verte, en 1924. L’accès se faisait entre les rues d’Aragó et Consell de Cent. Pas moins de quarante ans plus tard, un parking de l’entreprise SABA a été construit en parallèle de la ligne 3. Il faudra attendre 1973 pour que le métro de la ligne 4, jaune, passe par le Passeig de Gràcia, avec des entrées entre la rue Diputació et la Gran Via.
Le parking apparaît alors comme un barrage entre les deux lignes. Ainsi des zones du second étage ont été supprimées pour y construire le couloir en question.
3. La Rambla de Barcelone mesure en moyenne 35 mètres de large et 1,2 km de long.
4. En 1924 la mairie de Barcelone publia un nouveau code de circulation urbaine pour tous les taxis : ils étaient alors chargés d’installer un taximètre et de peindre une ligne de couleur en dessous de leur fenêtre. Les taxis les moins chers étaient ceux à la ligne blanche (40 centimes par kilomètre) suivis de la ligne rouge (50 centimes), la jaune (60 centimes) et la bleue (80 centimes). Une différence de prix qui n’a alors pas manqué d’attiser les tensions !
C’est pourquoi, sans plus attendre, le conseil municipal a pris la décision, en 1934, d’instaurer un tarif unique et donc une couleur unique. Un vote a alors eu lieu et la ligne jaune fut la grande gagnante ! En revanche, si aucune loi n’instaurait le noir, nombreux ont été ceux à privilégier cette couleur. Simple et chic, elle est l’une des seules à se marier parfaitement avec le jaune. C’est pourquoi aujourd’hui les couleurs officielles des taxis de Barcelone sont le jaune et le noir.
5. A l’origine, le parc Joan Miró était l’emplacement des abattoirs municipaux de Barcelone, jusqu’en 1979.
6. Le Passeig de Gràcia est la case la plus chère sur le Monopoly de Barcelone. Les moins onéreuses sont carrer Rosselló et Roger de Llúria.
7. Il existe une rue du chocolat à Barcelone : la carrer Petritxol. Elle remonte au XVIIe siècle, époque durant laquelle se sont installées les premières chocolateries. Les plus célèbres étaient fréquentées par des artistes locaux : Salvador Dalí ou le poète et dramaturge Ángel Guimerá. Ce dernier vivait au numéro 4 de la rue Petritxol. Granja La Pallaresa fondée en 1947 et la Granja Dulcinea en 1941 sont devenues des références.
L’influence artistique s’avère également majeure. Fondée en 1840, la galerie d’art Sala Parés existe encore aujourd’hui. C’est ici que Pablo Picasso a exposé son premier tableau. Elle a aussi accueilli des oeuvres de Santiago Rusiñol ou Ramon Casas. D’autres galeries d’art ont choisi de s’installer carrer Petritxol, comme Carré D’Artistes et Maxó.
8. Juste avant la cascade du parc de la Ciutadella se trouve un gigantesque mammouth. La sculpture est la première et la dernière d’un projet qui visait à transformer le parc en un zoo peuplé d’animaux disparus. Après l’Exposition universelle, Norbert Font i Sagué, géologue barcelonais, eu une idée brillante : décorer le parc de la Ciutadella d’animaux et de dinosaures grandeur nature pour faire découvrir aux visiteurs la spéléologie. Un moyen de faire revivre ces animaux préhistoriques disparus. Cependant, le mammouth, qui mesure plus de trois mètres de haut, est le seul témoin de ce projet. Il a été installé en 1906 et la mort de Norbert Font quatre ans plus tard signa l’arrêt de ses ambitions.
9. Situé en plein centre-ville de Barcelone, le Portal de l’Àngel était autrefois connu comme « Portal dels Orbs », soit la « Porte des Aveugles ». Il s’agissait d’une véritable porte qui donnait accès aux murailles construites au XIIIe siècle pour fortifier la vieille ville. Ce chemin permettait de relier Barcelone à La Vila de Gràcia, qui ne faisait pas partie de la ville à cette époque.
Le prêtre valencien San Vicente Ferrer arrive à Barcelone en 1398 suivi par une grande foule. Au niveau de la porte, un ange est apparu. Il tenait dans une main une couronne et dans l’autre une épée. San Vicente Ferrer lui demande ce qu’il fait ici. L’ange lui répond qu’il est là pour protéger la ville, sous l’ordre du Très-Haut. Barcelone se distingue alors des autres villes, pour avoir un ange envoyé de Dieu qui la surveille. La réputation du saint augmente également pour avoir vécu cette scène. Lorsque la ville fut touchée par une épidémie de peste, les autorités n’avaient pas de solution. Ils ont alors demandé de l’aide à l’ange. Ils promettent d’installer une chapelle à l’endroit où il est apparu, si la peste s’arrête. Le miracle opère: l’épidémie baisse et finit par disparaître.
La promesse est tenue, puisqu’en 1466 une chapelle est construite, avec à l’intérieur une image de l’ange. Le nom change la même année, selon l’historien Francesc Carreras i Candi, même si un autre document informe qu’en 1462, l’avenue était déjà appelée « Portal del Àngel ». La reproduction de l’ange que les habitants et touristes peuvent actuellement observer fut installée en 1955 sur la façade de la banque.
10. Poblenou abrite la cheminée la plus haute de Barcelone. Le quartier concentrait de nombreuses entreprises durant l’époque industrielle. Malgré les transformations urbanistiques qu’a subi Poblenou, il n’est pas rare de croiser des cheminées qui appartenaient à ces usines. Située dans la carrer Ramon Turró, la cheminée mesure 65,30 mètres de hauteur. Elle faisait partie de l’entreprise métallurgique Macosa et employait 1200 personnes. Conçue en béton, elle se caractérise par sa forme façon pyramide et les colonnes qui l’entourent en hauteur.