Indépendantistes vs espagnolistes : le résultat des élections catalanes sera serré

élection catalane

Le ministre espagnol de la Santé se parachute en Catalogne pour tenter de ravir la présidence de la Generalitat aux indépendantistes. Un match serré dont le résultat reste imprévisible. 

Les défenseurs de l’unité de l’Espagne se réjouissent du parachutage de Salvador Illa. Socialiste d’origine catalane, le ministre démissionnaire de la Santé espagnol serait le seul à pouvoir déloger les indépendantistes du pouvoir selon ses supporters. Une opération de communication du gouvernement espagnol, repris par la presse amie, à même un nom : « l’effet Illa ». Les socialistes actuellement quatrième force au parlement catalan pourraient effectuer un bond et se propulser en tête des élections du 14 février. Un « effet Illa »qui peine à voir le jour selon deux sondages publiés en ce lundi 25 janvier.

Triple égalité

Sociometrica pour le pure player « El Español » annonce une triple égalité. Les indépendantistes de Carles Puigdemont (Junts Per Catalunya) obtiendraient entre 31 et 33 sièges. Ex aequo avec les socialistes qui se situeraient entre 30 et 31 sièges. A cheval avec la gauche indépendantiste (ERC)  entre 29 et 31 sièges. Dans ce cas de figure, il n’y a pas de majorité espagnoliste. Pour prendre le pouvoir, les socialistes devraient pactiser avec Podemos et la gauche indépendantiste, qui abandonnerait alors son plan d’une Catalogne séparée de l’Espagne. En s’alliant avec l’extrême gauche de la CUP, les partis indépendantistes Junts Per Catalunya et ERC pourraient reformer une coalition sur le modèle du gouvernement sortant.

Estimación de voto para las elecciones catalanas.

Victoire independantiste

Dans un autre sondage publié aujourd’hui par NC Report pour le journal La Razón, la victoire indépendantiste est plus nette.

Encuesta NC Report sobre las próximas elecciones catalanas

ERC et Junts Per Catalunya arriveraient largement en tête et pourrait former avec la CUP une majorité de 73 députés. Les socialistes sont relégués à la 3e place avec 25 sièges.

Différents facteurs rendent instable ce scrutin. Premièrement, il faudra apprécier le taux de participation d’une élection en pleine pandémie. Deuxièmement, la réaction des Électeurs face à une élection qui a été imposée par un tribunal est une inconnue. Troisièmement, Salvador Illa est un excellent candidat car c’est une figure nationale. Un ancien ministre pour diriger un exécutif est toujours un « plus ». En même temps, et c’est paradoxal, Salvador Illa est un très mauvais candidat. Un ministre de la SantÉ qui abandonne son poste en plein milieu d’une pandémie mondiale et d’une campagne historique de vaccination est à la fois peu sérieux et profondément amoral. Agnès Buzyn en a fait la cruelle expérience lors des municipales de Paris.

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