Covid Catalogne. Un rapport émis par le ministère de la Santé catalan dessine l’horizon de l’épidémie dans la région : la situation va aller en s’empirant durant les quatre prochaines semaines.
Les scientifiques du groupe de recherche Biocomsc, sur demande du ministère de la Santé, dressent deux scénarios pour la Catalogne. Dans la première option optimiste, autour de la mi-février, 610 patients seraient hospitalisés en soins intensifs dans les hôpitaux catalans. Dans le second scénario plus pessimiste, 840 patients se trouveraient admis en soins intensifs à cette date. Dans la première option, le Biocomsc table sur 3.000 contagions par jour, entre 4.500 et 5.000 dans le second scénario.
On parle donc de saturation des services de réanimation qui aurait de lourdes conséquences sur les patients devant subir une opération déjà programmée.
Covid Catalogne : au bord de la saturation
A partir de 400 personnes en soins intensifs, il faut déprogrammer des opérations dans certains hôpitaux. Actuellement, la Catalogne compte 470 personnes dans ces services. A partir de 500 personnes, il faut annuler l’ensemble des opérations prévues. A partir de 650, le système de soins est collapsé et ne peut plus admettre de nouveaux patients dans ces services. Une situation qui avait conduit en mars 2020 au confinement général à domicile pour sauver le système sanitaire.
Le rapport insiste sur’« une éventuelle accélération de la propagation de la pandémie [qui] ne peut être exclue en raison des basses températures, de l’impossibilité de couper les chaînes de contagion ou d’une extension de la variante britannique ».
Pas d’incidence sur la vaccination
Le rapport du Biocomsc croit toutefois possible de maintenir le rythme de vaccination pendant ces semaines compliquées à venir. En revanche, au regard du manque de personnel, les scientifiques estiment qu’il ne sera plus possible de traiter de manière optimale les tests PCR.
Le rapport a été demandé par le gouvernement catalan pour prendre une décision concernant une éventuelle suspension des élections législatives locales prévues pour le 14 février. Le rapport évite de faire des recommandations sur le maintien ou la suspension des élections et se limite à dessiner deux scénarios préparés, laissant le dernier mot aux autorités.