En décembre dernier, la Sala Apolo de Barcelone a accueilli un concert pilote avec plus de 450 participants. Les organisateurs se félicitent du résultat de l’étude, aucun cas de Covid-19 n’a été détecté par la suite. Une expérience qui inspire la France.
C’était du jamais vu en cette période. Alors que la plupart des salles de concert sont fermées depuis le mois de mars à Barcelone, un événement de grande ampleur a été organisé à la Sala Apolo le 12 décembre. Résultat : aucun participant n’a été contaminé par le Covid-19 lors du concert.
Concrètement, 463 personnes ont assisté à l’événement, le nombre était limité à 500 par les autorités sanitaires. Plusieurs conditions étaient requises pour participer : ne pas souffrir d’une maladie, ne pas vivre avec une personne âgée et ne pas avoir été diagnostiqué positif au coronavirus dans les quatorze jours précédents. 1047 personnes étaient officiellement à l’essai clinique. Toutes ont réalisé un test antigénique le jour même, effectué par une équipe médicale. Un autre test a été réalisé huit jours plus tard.
Ce succès inspire les autorités françaises. Le ministère de la Culture et les professionnels du secteur réfléchissent à organiser à leur tour un grand concert-test pour tenter de préparer les festivals de cet été en France.
Sur la radio Europe 1, Malika Seguineau, directrice du principal syndicat du spectacle vivant, a commenté les résultats du concert de Barcelone et veut reproduire l’expérience en France. « Pour préparer les mois suivants, il faut faire une expérimentation en concert debout, car derrière, c’est la saison des festivals de l’été qui va se jouer ».
La mairie de Paris a donné un accord de principe, avec le concours d’un hôpital de la capitale pour gérer les tests.
A Barcelone, l’hôpital universitaire Germans Trias i Pujol de Badalona et la Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses ont participé à la gestion de l’événement de l’Apolo.
Un événement sans distance sociale
À l’intérieur, aucune distance sociale n’était demandée. Le public pouvait chanter et danser. De strictes mesures sanitaires étaient tout de même appliquées, comme la mise en place de plusieurs espaces.
Tous les participants devaient porter un masque homologué FFP2. Le bar était la seule zone où il était possible de consommer. Les participants pouvaient retirer le masque uniquement à ce moment-là pour boire un verre. Les agents de sécurité contrôlaient la capacité d’accueil à chaque endroit. La température et la ventilation faisaient également l’objet d’une optimisation.