Un rassemblement néo-nazi hier en plein centre de Barcelone sème le trouble dans la classe politique.
« L’État espagnol est laxiste pour sanctionner la symbologie nazie » a lâché ce matin sur la radio RNE, le ministre catalan de l’Intérieur. Le très Puigdemontiste Miquel Samper réagissait ainsi à la polémique qui enfle depuis hier.
Dimanche pour célébrer l’anniversaire de la Constitution espagnole, l’extrême-droite de Vox a convoqué 200 personnes sur la place Sant Jaume, entre le siège du gouvernement et la mairie de Barcelone. Une manifestation qui a dégénéré avec un déploiement de drapeaux nazis et de saluts fascistes.
Les auteurs poursuivis en justice
Toutes les autorités se rejettent la responsabilité sur l’autorisation d’un tel rassemblement. La maire de Barcelone Ada Colau a indiqué que les services de la ville allaient porter plainte pour apologie du nazisme. Même son de cloche au ministère catalan de l’Intérieur. Les Mossos d’Esquadra analysent actuellement les images pour monter un rapport au parquet et demander des poursuites au motif d’incitation à la haine.
Le ministre de l’Intérieur explique que de nombreux contrôles d’Identité ont eu lieu durant l’événement. Deux personnes ont été placées en garde à vue. Fallait-il interdire une manifestation de ce type ? « Impossible à cause de la législation espagnole » se justifie Miquel Samper.
Les représentants de Vox ont rencontré la semaine dernière les responsables du ministère de l’Intérieur catalan pour obtenir l’autorisation de manifester. Aucun élément juridique ne pouvait déclencher l’interdiction de la manifestation au préalable, a conclu ce matin le premier flic de Catalogne.