Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez et le vice-président Pablo Iglesias de Podemos ont présenté ce matin le nouveau budget de l’Espagne. Une augmentation des impôts pour les sociétés et les revenus les plus aisés sont au programme.
« Justice fiscale » pour le vice-président de la gauche radicale Pablo Iglesias. « Un budget progressiste » pour le Premier ministre socialiste. Selon Pedro Sánchez, le nouveau budget permettra d’accélérer la sortie de la crise économique que traverse le pays. Voici les points majeurs du budget qui seront adoptés par le Conseil des ministres et validés par le parlement.
Impôt sur le revenu : Hausse de trois points sur les revenus provenant du capital pour les foyers bénéficiant d’un revenu égal ou supérieur à 200.000 euros. Hausse de deux points sur les revenus provenant du travail, ayant un revenu égal ou supérieur à 300.000 euros.
Impôt sur les sociétés : Impôt minimum de 15% pour les sociétés d’investissement immobilier (Socimis) et réduction des abattements pour les plans de pension. Augmentation des impôts pour les grandes entreprises avec une limitation des exemptions fiscales pour dividendes et plus-values générées par la participation dans des filiales.
Impôt sur la fortune : Hausse d’un point pour les fortunes (patrimoine) de plus 10 millions d’euros.
Aides sociales : Augmentation des prestations non contributives de 1,8%. Le taux IPREM (Indicador Público de Renta de Efectos Múltiples) qui sert de base à de nombreuses aides sociales augmente pour la première fois depuis 2016 : + 5%.
Retraites : Augmentation des prestations non contributives de 1,8%, le double de l’augmentation générale pour tous les retraités.
Emploi : Les agences pour l’emploi recevront une hausse de budget de deux milliards d’euros pour favoriser les outils aidant les politiques actives d’emploi.
Les bénéficiaires du nouveau budget espagnol
Avec ce budget, le fisc espagnol devrait encaisser 6,8 milliards d’euros en plus sur l’exercice 2021. Ce qui permettra de financer le nouveau congé de maternité et paternité de 16 semaines pour un coût de 300 millions d’euros. Les bourses universitaires recevront 250 millions d’euros en plus. Les personnes âgées recevront 700 millions d’euros via les aides à domicile.
Pour boucler les dépenses de son budget, le gouvernement espagnol compte sur les aides du plan de relance européen.