A Barcelone, le Covid menace la survie du flamenco

Classé au patrimoine immatériel de l’Unesco, le flamenco représente tout un pan de la culture ibérique. Alors que les tablaos n’ont pas rouvert depuis le confinement, c’est toute la scène nationale de cette vibrante musique qui est menacée. 

Poble Espanyol, un mardi d’octobre. Uniquement ouvert en fin de semaine depuis la crise sanitaire, l’endroit est désespérément désert. A quelques centaines de mètres de l’entrée, le Tablao de Carmen, l’un des plus anciens tablaos de Barcelone, a exceptionnellement ouvert pour recevoir Equinox.

Mimo Aguero, la propriétaire, et Augustin de Beaucé, le gérant, y discutent joyeusement avec la danseuse Maria José Gonzalez et le chanteur Luis Moreno, aka El Gordo. Aucune date de réouverture n’est encore prévue pour ce lieu qui recevait chaque jour une centaine de clients et fournissait aux artistes une source de revenus aussi importante que régulière. « Mes revenus ont été divisés par trois » raconte Maria José, qui subvient désormais à ses besoin en donnant des cours. Pour Luis Moreno, la situation économique n’est pas meilleure, mais il profite du moment pour développer de nouveaux projets. Il vient de sortir un disque de rap et va bientôt entamer le tournage d’une prochaine série Netflix dans le quartier de la Mina. Au téléphone, le danseur Pedro Perez Medrano, lui, a opté pour l’expatriation et donne actuellement des cours à Bruxelles.

Tous insistent pour donner un message « positif » et comptent sur une amélioration de la situation au cours des prochains mois. Tandis qu’Augustin de Beaucé livre à Equinox un panorama de la situation actuelle, Maria José et Luis se lanceront avant de partir dans une brillante improvisation (à découvrir en fin de vidéo).

L’interview d’Augustin de Beaucé du Tablao de Carmen à Barcelone

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