Le Real Instituto Elcano, un think tank espagnol, publie cette semaine une vaste enquête avec 30.000 personnes interrogées provenant de 22 pays. Le but est de répondre à la question : quelle est la réputation de l’Espagne dans le monde ?
Une interrogation faite en pleine pandémie de Covid où l’Espagne a été l’un des pays mondiaux les plus touchés. L’enquête arrive également après trois années compliquées où l’Espagne est malmenée sur la scène internationale par l’indépendantisme catalan. Cet activisme décrit le pays comme une démocratie incomplète et arriérée qui emprisonne ses opposants politiques.
Les résultats de l’enquête
Malgré tout ça, l’Espagne ne s’en sort pas si mal avec une note globale de 76 points sur une échelle allant de 0 à 100. Exactement le même chiffre que 2019. Une vingtaine de sujets ont été évoqués avec pour grands thèmes la qualité de vie au quotidien, le niveau de développement et la qualité des institutions espagnoles.
Concrètement, l’Espagne est classée 13e sur 55 pays. Cependant, le pays recule d’une place par rapport au classement de l’année précédente. L’Espagne se place devant plusieurs voisins européens, comme l’Italie (16e), mais aussi avant le Royaume-Uni (18e), l’Allemagne (19e) et la France (20e).
Les cinq pays les mieux notés de l’enquête sont la Suisse, la Suède, la Norvège, la Finlande et le Danemark. Viennent ensuite la Nouvelle-Zélande, l’Australie, le Canada, le Japon et les Pays-Bas.
L’Espagne vue par les Espagnols
Le jugement des Espagnols sur leur propre pays se révèle intéressant. La note auto-attribuée est de 77 points, soit un légèrement plus que le score international, de 76 points. Ce résultat conclut une série noire, où plus de la moitié des Espagnols avaient une mauvaise image du pays durant la crise économique de 2009 à 2014.
Selon les données, plusieurs points plaisent aux étrangers en Espagne : l’environnement naturel, les loisirs, la sécurité et le mode de vie.
L’amabilité et la sympathie des Espagnols est plutôt appréciée, plaçant le pays à la 9e place. Les Français jugés « peu accueillants » finissent à la 41e position sur 55.