La statue Colomb de la Rambla de Barcelone est au cœur de la polémique. En plein vague du mouvement Black Lives Matter, la question de déboulonner le monument se pose.
A travers le monde, le déboulonnage des statues est à la mode depuis l’affaire George Floyd aux USA. Une vague de protestations qui s’est traduite à Bristol par la chute de la statue d’Edward Colston, marchand d’esclaves britannique du 17e siècle. En Belgique, la statue du roi Léopold II, figure du passé colonial de la Belgique, a été retirée à Anvers. Et aussi Christophe Colomb pour son rôle dans le génocide des Amérindiens. Une statue du navigateur a été décapitée à Boston et une autre lancée dans un lac en Virginie.
A Barcelone, depuis 2016, l’extrême-gauche indépendantiste de La Cup demande le déboulonnage de la statue de Christophe Colomb en bas de la Rambla. Un « symbole de l’empire américain, de l’oppression et de la ségrégation indigène » selon la Cup. Une proposition aujourd’hui appuyée par la chef de la gauche radicale Catalunya En comu, Jéssica Albiach, très proche d’Ada Colau.
Et justement la maire de Barcelone a dû se positionner sur le sujet. Sur la radio catalane RAC1 elle a défendu le monument : « la statue est une icône de Barcelone pour le meilleur et pour le pire ». Colau ne souhaite pas que cette statue qui est présente depuis l’exposition universelle de Barcelone de 1888 soit déboulonnée. En revanche la maire propose une modification significative : apposer une plaque qui critiquera le monument rappelant « sa réalité et ce que signifie réellement cette statue ».
L’an dernier, le conseil municipal de Barcelone a pourtant fait tomber une autre statue, celle de l’esclavagiste Antonio López qui trônait sur la place éponyme.
Des pancartes contre la statue Colomb de la Rambla de Barcelone
En attendant la pose de cette plaque, des militants proches du mouvement Black Lives Matter ont déjà laissé des affiches au pied de la statue. On peut lire : « J’ai un rêve, un seul rêve, continuer à rêver. Rêver avec la justice, avec l’égalité et si seulement je n’avais pas à devoir continuer de rêver ».
