Inquiétudes policière, citoyenne et médicale surviennent face à un relâchement festif du confinement en Espagne.

4353 amendes ont été dressées ce week-end uniquement sur la ville de Madrid contre des personnes qui ne respectaient pas le confinement. Durant la même période dans la capitale espagnole, les forces de l’ordre ont dû également mettre fin à 400 fêtes clandestines et 90 botellón. Ces derniers consistent à se rassembler sur la voie publique pour consommer sans modération de l’alcool. Douze personnes ont d’ailleurs fini en garde à vue.

Même constat à Barcelone. L’association des habitants de la Barceloneta dénonce le retour des regroupements festifs en bord de plage. Des faits non isolés qui se produisent également devant le musée MACBA, lieu traditionnel de beuveries nocturnes à même le sol.

Un grupo de aproximadamente un centenar de jóvenes en la plaza dels Àngels este viernes / TSUNAMI VEINAL

Tous ces regroupements posent le même problème: un non-respect des gestes barrières. Hors le seul moyen efficace de lutter contre la pandémie, répètent inlassablement les médecins, est de respecter la distanciation sociale et si cela est impossible de porter un masque. « On détecte de nouveaux cas, il y a un risque de contagion dans notre pays, il ne faut pas baisser la garde »  prévient Fernando Simon, le médecin en charge de conseiller du gouvernement dans la lutte contre le Covid-19.  « Il y a eu un grand relâchement. Il ne faut pas faire tout ce qui est autorisé mais ce qui est responsable » déclarait ce week-end sur Equinox le docteur Juan Ambrosioni, spécialiste des maladies infectieuses à l’Hospital Clinic de Barcelone.

Ni Barcelone, ni Madrid n’ont encore la certitude de commencer leur déconfinement lundi prochain. Selon l’évolution des chiffres de la pandémie, le gouvernement autorisera ces deux villes à entrer dans la phase 1, le 18 ou 25 mai.

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