Le gouvernement espagnol doit composer la réponse au Covid 19 avec une forte opposition des indépendantistes au pouvoir en Catalogne.

« Dans une Catalogne indépendante ou avec plus de compétences, il n’y aurait pas eu autant de morts, ni autant d’infections et cette maladie aurait probablement pu être maîtrisée ». La déclaration de la porte-parole du gouvernement catalan Meritxell Budó ce lundi dans une interview sur la radio Rac1 fait monter la pression dans la gestion de la crise du Covid19.

Depuis le déclaration de l’état d’urgence, la Generalitat, contrôlée par les indépendantistes, se place en contradiction avec les mesures prises par le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez. Le gouvernement catalan demande un confinement encore plus strict du pays, en fermant les entreprises des secteurs non essentiels qui ne sont pas en mesure de proposer le télétravail.  La porte-parole de l’exécutif catalan répète que le confinement aurait dû commencer une quinzaine de jours plus tôt et en veut pour preuve « que les petits pays qui ont pris les décisions à temps, alors qu’ils contrôlaient encore la maladie, sont dans une meilleure situation que l’Espagne ». Les opposants à l’indépendantisme rétorquent que quinze jours plus tôt justement, le meeting de Carles Puigdemont rassemblait plus de 100.000 personnes à Perpignan, favorisant la propagation du virus.

Divisions politiques

La radicalisation du gouvernement de Catalogne est un problème de plus pour Pedro Sanchez qui doit déjà faire face à une forte critique du premier parti d’opposition, les conservateurs du Partido Popular.

La droite refuse, pour le moment, de s’asseoir à une table des négociations pour former un front politique commun face au coronavirus. Les stratèges du Partido Popular prophétisent que le Premier ministre Pedro Sanchez sera balayé, au plus tard en 2021, par la crise économique dérivée du Covid 19.

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