Les organisateurs de festivals à Barcelone refusent d’annuler leurs événements. Pourtant, ils prévoient de rassembler des centaines de milliers de personnes sur le sol catalan. Une situation ubuesque.
En France, les festivals jettent logiquement l’éponge face à la pandémie du coronavirus. Les annulations tombent les unes après les autres. Dans l’ouest, le Hellfest des 19, 20 et 21 juin prochain est repoussé à 2021. Au sud, l’Electrobeach Festival est annulé. Il devait se tenir en juillet près de Perpignan. A Barcelone, les organisateurs de festivals refusent de dire clairement que les événements n’auront pas lieu. Pourtant, qui peut imaginer que le Sónar réunisse en juin prochain plus de 100.000 personnes venues des quatre coins du monde ? Pour le moment, la direction de la grand messe électro refuse de baisser le rideau. Les organisateurs s’abstiennent d’annoncer une modification de la date du Sónar, même si l’option la plus plausible serait de repousser l’événement à l’automne prochain.
Le Primavera Sound portera mal son nom, avec une édition pour le moment décalée du 26 au 30 août. Beaucoup au sein du secteur trouvent la date serrée et doutent que le festival pourra avoir lieu à la fin de l’été. Dans une interview sur Equinox, le président de la Fédération des Associations des Loisirs Nocturnes d’Espagne est prudent. Ramon Mas estime que septembre devrait être le moment où les activités nocturnes et de loisirs pourraient redémarrer correctement à Barcelone.
Colère des festivaliers
Le refus d’annuler les événements provoquent la colère des festivaliers sur les réseaux sociaux. Ces derniers ne peuvent pas se faire rembourser leurs places tant que les rassemblements sont officiellement maintenus. Dans les événements plus institutionnels, la tendance est la même. Le très chic festival de Pedralbes prévoit de conclure son édition 2020, le 15 juillet avec la légende américaine Diana Ross. Au regard de la situation aux États-Unis et en Europe le rendez-vous semble chargé d’une lourde utopie.