La crise du coronarivus continue et touche désormais l’Italie. L’Union européenne craint une fermeture des frontières pour motif sanitaire.
Ce matin, l’Italie confirme le décès d’une quatrième personne affectée par le coronavirus. L’homme âgé de 84 ans résidait à Bergame en Lombardie, au nord-est de Milan. Le pays compte à l’heure actuelle 150 personnes touchées par le coronavirus, désormais nommé COVID-19. Suite au premier cas détecté à Wuhan en décembre, l’épidémie augmente et le bilan s’élève à 2.592 morts et 77.100 personnes contaminées en Chine continentale. À Bruxelles, l’Union européenne s’inquiète de la propagation du virus en Italie et suit « l’affaire de très près » explique Stella Kyriakides en charge de la santé.
À l’heure actuelle, aucun pays n’a adopté de mesures de contrôles aux frontières au sein de l’Union européenne, « mais nous craignons qu’un pays le fasse dans les prochains jours ». Certains commencent déjà à prendre leurs précautions. Hier soir, l’Autriche a refusé l’entrée d’un train à destination de Munich en provenance de Venise car deux passagers pouvaient être affectés par le virus. Le train a pu repartir trois heures après. En Roumanie, les personnes arrivant des régions de Lombardie et Vénétie doivent être en quarantaine durant quatorze jours.
Le ministère de la Santé espagnol rappelle qu’aucun cas n’a été détecté dans le pays, mais reconnaît que la situation en Italie s’avère préoccupante. Une réunion se tient aujourd’hui afin d’analyser les possibles impacts.
Questionnement sur l’intérêt de fermer les frontières
Les spécialistes de la santé s’interrogent sur la réelle utilité d’une fermeture des frontières. L’Organisation Mondiale de la Santé n’est pas favorable. De son côté, Marc Van Ranst épidémiologiste à l’hôpital universitaire de Louvain en Belgique, centre de référence contre le coronavirus affirme que « fermer les frontières ne va pas aider à combattre l’épidémie (…). La meilleure solution est d’identifier les cas et de les isoler. C’est une façon de gagner du temps pour préparer les habitants et hôpitaux à ce qui va probablement arriver ».
Les normes de l’espace Schengen autorisent un contrôle aux frontières quand une menace est détectée. La décision doit être communiquée aux États membres et à la Comission et peut entrer en vigueur pour un délai de dix jours, prolongé jusqu’à deux mois maximum.