Le président catalan Quim Torra est destitué par la justice espagnole

Quim Torra est condamné pour désobéissance et n’a plus le droit d’exercer ses fonctions de président de la Catalogne. 

« Liberté pour les prisonniers et exilés politiques ». Le texte, accompagné d’un ruban jaune, est affiché sur le bâtiment du Palau de la Generalitat, le siège du gouvernement catalan, plaça Sant Jaume à Barcelone. La banderole a été dénoncée au printemps dernier par Ciudadanos à la commission électorale. Le parti anti-indépendantiste assure que le message est un slogan politique en faveur de l’indépendantisme catalan et qu’il n’a rien à faire sur un édifice institutionnel, de surcroît pendant une campagne électorale. En avril dernier, la Catalogne s’apprêtait à voter pour les élections municipales, législatives et européennes. La commission électorale est allée dans le même sens que Ciudadanos et a demandé au président catalan de retirer la banderole. Indépendantiste activiste radical, Quim Torra a attendu une semaine pour la détacher, quelques minutes avant l’intervention de la police.

Poursuivi pour délit de désobéissance, Quim Torra est donc passé devant les juges du Tribunal supérieur de Justice. Le verdict est tombé aujourd’hui: il est destitué de son mandat de président de la Catalogne, devient inéligible pour une durée de 18 mois.

Quim Torra reste président de la Catalogne

Le plan initial de Torra, activiste mis sur le fauteuil de président par Carles Puigdemont, était de sortir par la grande porte et de quitter sur le champ la Generalitat. Destitué par la justice espagnole, Torra devenait le premier président de la Generalitat condamné pendant l’exercice de ses fonctions. Intellectuel versé dans le roman national historique de la Catalogne, l’homme s’ennuie dans la politique politicienne quotidienne dont il ne maîtrise pas tous les codes.

Mais Quim Torra va finalement faire appel de sa condamnation devant le Tribunal suprême espagnol. Il restera donc président de la Generalitat le temps, quelques mois, que le haut tribunal rende sa décision. Une manœuvre permettant au camp Puigdemont de garder le contrôle sur le timing électoral, puisque seul le président de la Generalitat peut dissoudre le parlement pour convoquer des élections.

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