Entre la visite du roi à Barcelone, le meeting de clôture de la campagne du premier ministre Pedro Sanchez et le week-end électoral, c’est une semaine compliquée qui s’annonce à Barcelone.
Depuis l’annonce du verdict des leaders indépendantistes, Barcelone est une poudrière qu’une étincelle peut enflammer à n’importe quel instant. D’autant plus que les têtes pensantes de l’indépendantisme radical massées autour de Carles Puigdemont et l’actuel président catalan Quim Torra veulent que le conflit dure le plus longtemps possible. Nombreux sont les indépendantistes qui se mordent les doigts de ne pas avoir appelé les Catalans à bloquer durablement les rues après le référendum du 1er octobre. Pour Carles Puigdemont, Quim Torra et leurs entourages, le verdict permet de rattraper les erreurs d’octobre 2017 et cette fois-ci maintenir la Catalogne en état d’insurrection permanente.
Lundi et mardi prochains la venue du chef de l’Etat espagnol, le roi Felipe, sera synonyme de blocages. Le souverain est en déplacement dans la capitale catalane pour remettre le de prix Fundación Princesa de Girona. L’événement aura lieu au Palais des Congrès de Barcelone à Pedralbes. Le monarque se déplace avec 400 agents anti-émeutes de la Police Nationale espagnole. La brigada Mobil des Mossos d’Esquadra déploie le même nombre d’effectif. 800 agents de police pour faire face aux protestations des différents collectifs indépendantistes (CDR- La Cup – Picnic Per la República – Tsunami Democratic) qui devraient tenter d’organiser un boycot.
Jeudi, la tension devrait entourer la clôture de la campagne électorale du premier ministre socialiste espagnol Pedro Sanchez qui tiendra un meeting à Barcelone.
Samedi, veille des élections legislatives espagnoles, les indépendantistes appellent à boycotter la traditionnelle journée de réflexion électorale. Tsunami Democratic demande à organiser des actions de 16h à 22h dans toutes les villes de Catalogne pour faire réfléchir l’Etat sur la répression et les prisonniers politiques.
Dimanche pour la journée électorale il n’est pas exclu que des groupes indépendantistes mènent des actions coups de poings dans des bureaux de vote barcelonais.
En fil rouge, depuis hier et pour une durée indéterminée, les étudiants indépendantiste campent jour et nuit sur Plaça Universitat.
Une semaine de protestation qui se déroulera après que le président indépendantiste du gouvernement catalan Quim Torra ait mis une pression sans précédent sur la police catalane. Fidèle à son activisme politique indépendantiste, Torra complique la tache des Mossos d’Esquadra en demandant l’ouverture d’une enquête sur 16 interventions policières ayant eu lieu durant les emeutes des dernieres semaine. C’est la première fois dans l’histoire du corps policier qu’une enquête interne est menée à une telle ampleur, et sur demande directe du président.