En juin 2018 le ministre de l’Équipement espagnol José Luis Ábalos annonçait que les autoroutes, dont les concessions se terminent en 2021 comme un segment de l’AP-7, deviendraient gratuites. Mais le gouvernement catalan pourrait faire marche arrière.
La nouvelle avait réjouit en 2018. José Luis Ábalos, ministre de l’Équipement espagnol, affirmait que les concessions d’autoroutes qui se terminaient d’ici trois ans, ne seraient pas renouvelées pour intégrer le réseau public et donc devenir gratuites. Plusieurs tronçons seraient concernés par la mesure, tels que l’AP7 entre Tarragone et La Jonquera et entre Montmeló et el Papiol, ainsi que l’AP2 entre Saragosse et la Méditerranée. Leur gratuité aurait pu prendre effet en septembre 2021. En réponse à cette annonce, la question du financement était soulevée, ce à quoi le ministre avait répondu “il faudra entamer une réflexion sur les coûts d’entretien du réseau”.
Problème de financement
Damià Calvet, ministre catalan du Territoire, a averti qu’il serait « intenable » de mettre les autoroutes gratuites, sans avoir pensé au coût de maintenance. Pour entretenir les routes, il faut débourser entre 50.000 et 60.000 euros par an par kilomètre, soit plusieurs centaines de millions d’euros explique l’homme politique. Actuellement, c’est la société Abertis qui s’en charge.
Il s’inquiète notamment pour le segment de l’AP-7 entre Tarragone et Valence qui devrait devenir gratuit au 31 décembre. Et affirme qu’il devient urgent de pacter un modèle basé sur « celui qui utilise les voies paye », qui « pollue paye ». Damià Calvet défend l’implantation d’un système de vignette en Catalogne. Il se traduirait par un tarif annuel qui permettrait aux véhicules de passer les barrières de péage sans payer. Avec les élections législatives espagnoles du 10 novembre, le thème reste en suspens.